Lettre de Rexecode

Face à une conjoncture internationale plutôt morose et en dépit de l’incertitude politique, la croissance du PIB en France semble faire figure d’exception avec des prévisions pour 2024 révisées à la hausse. En réalité le contenu de la croissance française est fragile, à tel point que c’est une révision à la baisse des recettes fiscales qui se dessine. En particulier, les recettes de TVA nette et d’impôts sur les sociétés sont en retard par rapport aux attentes sur l'année, en lien avec le recul de la demande interne privée (consommation des ménages, investissement et stocks des entreprises).

Le débat sur le pouvoir d’achat, central dans la brève campagne pour les élections législatives, a été mal posé. Il aurait fallu d'abord expliquer la contradiction entre données globales et ressenti individuel. Les premières indiquent une progression du revenu réel des ménages depuis 2019. Le second tient au recul des salaires réels, à la concentration de l'inflation sur l'alimentation et l'énergie, et aux situations personnelles. Il faut surtout rappeler qu'à long terme l'activité et les gains de productivité font le pouvoir d'achat.