La productivité du travail a baissé en France entre 2019 et 2022, l’emploi ayant davantage progressé que le PIB. Ce recul est-il le résultat d’une forme de rétention de la main d’œuvre dans le contexte singulier de la crise sanitaire? Est-il le fruit, au-delà de la progression de l’alternance, d’une recomposition de l’emploi ou de bouleversements durables du travail? Le voile n’est encore que très partiellement levé sur ce phénomène. Il aboutit en tout cas à une déformation du partage de la valeur ajoutée en faveur de la rémunération des salariés, les salaires réels ayant moins reculé que la productivité.
02/03/2023 [Lettre de Rexecode]Fin 2022, le consensus des prévisionnistes attendait une stagnation, voire une légère contraction de l’activité en zone euro pour 2023. La tonalité a changé, en raison notamment de la détente sur les prix du gaz et de l'électricité, et de premières révisions à la hausse des prévisions de croissance apparaissent. Pourtant, l'inflation n'est pas prête de rentrer dans sa boite: le choc passé de prix a été suffisamment ample et prolongé pour susciter des effets de propagation dans l’ensemble du système productif. Nous maintenons notre prévision prudente d’une année 2023 sans croissance, notamment en France où le comportement des entreprises sera déterminant.
02/02/2023 [Lettre de Rexecode]L’inflation et la crise énergétique ont dominé la conjoncture macroéconomique en 2022. Alors qu’un point haut semble passé ou proche pour la première, la décrue toute récente des prix du gaz et de l’électricité apporte un répit à la seconde. Pour autant, le choc de prix aura été suffisamment prolongé et ample pour enclencher des boucles de réaction à caractère récessif. La profondeur de la récession qui s’annonce pour 2023 dépendra de l’ampleur avec laquelle les entreprises ajusteront leur niveau de dépenses, qu’il s’agisse de l’investissement ou de l’évolution de leurs effectifs.
06/01/2023 [Lettre de Rexecode]