Denis Ferrand analyse la situation économique en France en cette fin d'été 2023, et les perspectives de croissance et d'emploi des prochains mois. A l’inverse de la rentrée 2022, la petite détente de l'inflation libère un peu d’espace pour le pouvoir d’achat du revenu et la consommation des ménages. La pression s’est déplacée sur les entreprises, ce qui représente un risque pour la résilience de l’investissement productif et de l’emploi.
01/09/2023 [Lettre de Rexecode]Pour atteindre ses objectifs climatiques, la France devra investir massivement, de l'ordre de 60 à 80 Mds€ en plus par an, selon notre pôle Energie-Climat. A la décarbonation, s'ajoutent de multiples défis : vieillissement de la population, santé et sécurité, réindustrialisation, etc. Les marges de manœuvre budgétaires sont épuisées, il nous faut penser autrement l’intervention publique. L’épargne financière "de précaution" des français, par essence allergique au risque, s’élève à 3.000 Mds€. Un Etat garant permettrait de l’activer pour financer, pour un coût public faible, nos besoins d’investissements collectifs. C'est une des pistes proposées par Rexecode dans un document de travail récent.
04/07/2023 [Lettre de Rexecode]Depuis le début des années 1990, la problématique du retour à l’emploi a aiguillonné les baisses de cotisations sociales en France. Ces allègements visaient à stimuler la demande de travail pour les activités à faible niveau relatif de productivité en en diminuant le coût pour l'employeur au niveau du SMIC et à son voisinage immédiat. Ils se sont doublés d’incitations à l’offre de travail, avec la prime d’activité notamment. Ces dispositifs ont certes contribué à éradiquer les "trappes à inactivité", mais ils ont pu favoriser la formation de "trappes à promotions". Celles-ci interviennent quand le franchissement d’un seuil de salaire s'avère peu rémunérateur, une fois pris en compte l'impact d'une telle promotion sur la fiscalité et les diverses prestations.
02/06/2023 [Lettre de Rexecode]Le débat sur la réforme des retraites et les difficultés de recrutement interrogent chacun à leur manière le niveau cible de l’emploi. Le premier a pour enjeu l'équilibre d'un système dont le financement est assis sur le travail. Les secondes questionnent la mobilisation de la population inemployée. A 7% de la population active, le chômage est en France supérieur de 2 point au taux retenu par l'OIT pour qualifier une situation de "plein emploi" comme celle qui prévaut en Europe du Nord ou en Allemagne. Le taux d'activité, même à un niveau record en 2022, reste quant à lui inférieur de 6 points à celui de l'Europe du Nord et le taux d'emploi de 9 points, soit 3,6 millions d'employés "manquants" en France.
04/05/2023 [Lettre de Rexecode]En un mois, se sont produites deux des trois plus grosses faillites bancaires des 50 dernières années aux Etats-Unis et la chute d’une des 30 banques globales systémiques en Europe. Ces trois institutions totalisaient 880 milliards de dollars d’actifs fin 2022. S’il existe évidemment des facteurs idiosyncratiques à ces défaillances, leur concomitance traduit aussi le retour du risque d’instabilité financière inhérent à la plus rapide hausse des taux directeurs depuis celle conduite par Paul Volcker en 1980. Ce risque a notamment des conséquences pour la politique monétaire, les finances publiques et la dynamique du crédit.
04/04/2023 [Lettre de Rexecode]