Notre scénario pour l'économie mondiale
chaque trimestre, notre scénario à deux ans pour l'économie mondiale, européenne et française
en mars, l'exercice est étendu à quatre ans et à des enjeux structurels
en janvier, la synthèse des grands événements et tendances économiques de l'année passée.
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Chaque trimestre la direction de la conjoncture de Rexecode présente en exclusivité à ses adhérents ses prévisions à deux ans pour l'économie mondiale et l'économie française. Une fois par an, en m...
14/12/2018
Deux scénarios se dessinaient fin 2017. Dans le premier, la croissance restait vive, exacerbant les tensions au risque d'une rechute brutale. Dans le second, un ralentissement spontané permettait de dénouer les tensions, limitant la remontée des taux d’intérêt. En 2018, les Etats-Unis ont suivi le premier scénario et la plupart des autres économies le second. L’économie américaine ralentira à son tour en 2019 et 2020, sans basculer en récession. L'économie mondiale reviendra sur un rythme de croissance amorti, proche des potentiels dans la plupart des économies.
• Les Etats-Unis peuvent-ils faire cavalier seul ?
La croissance américaine a clairement dénoté en 2018, grâce notamment à l’impact à court terme de la réforme fiscale. La stimulation par la dépense publique prendra le relais en 2019, mais à une échelle plus modeste. La remontée des taux d'intérêt, qui affecte déjà l'investissement en logement, érode la compétitivité externe en contribuant à soutenir le dollar.
Un fort ralentissement est probable, mais pas une récession, les déséquilibres réels semblant contenus. L'accélération salariale n'affecte pas pour l'heure les résultats des entreprises et la politique monétaire reste accommodante.
• Le tempo lent des émergents dans le sillage de la Chine
Les chocs de change, associés au renchérissement de l’accès au financement en dollar, ont amputé le pouvoir d’achat international des économies concernées et poussé les plus fragiles vers la récession (Argentine, Turquie). La plupart des pays émergents connaîtront une nouvelle modération de leur croissance en 2019, dans le sillage de la Chine. Le levier de la dépense publique devrait éviter un retournement trop marqué de l'activité chinoise, mais son pilotage sera délicat vu les niveaux d'endettement privés et publics et l'apparition probable d'un déficit courant en 2019.
• Retour au potentiel en zone euro
Point favorable, la hausse des prix de l'énergie qui a freiné la croissance européenne en 2018 ne se reproduirait pas en 2019, tandis que la dépréciation de l'euro courant 2018 offrira un peu de répit à la compétitivité. La dynamique salariale devrait soutenir à terme la consommation, mais les faibles gains de productivité réduisent le potentiel de rebond de la zone euro. Les risques politiques et l'incertitude autour du Brexit restent prégnants.
Une fois par an, en mars, l'équipe conjoncture étend son exercice de prévision pour l'économie mondiale à un horizon de 5 ans. Le dossier des Perspectives à moyen terme comprend un scénario central...
20/03/2018
Alors que l'activité dépasse désormais son potentiel aux Etats-Unis, en zone euro et probablement dans certains pays émergents, la phase d'accélération du cycle touche à sa fin. Au-delà de la manifestation du cycle, les économies rejoindraient des rythmes de croissance potentielle affaiblis dans un contexte mondial tendu.
• La croissance mondiale a atteint un pic
En 2018, comme les huit années précédentes, la croissance mondiale devrait dépasser 3%, confirmant une phase de croissance d'une régularité et d'une ampleur inédite depuis 1970.
Les enquêtes restent bien orientées, mais la phase d’accélération du cycle économique paraît révolue. La production dépasse désormais son potentiel aux Etats-Unis, en zone euro, et probablement aussi dans plusieurs économies émergentes. Les conditions d'une petite bouffée d’inflation se réunissent, ce qui renforcera le mouvement de normalisation des politiques monétaires.
• L'Asie se taillera la part du lion
De 2018 à 2022, moins d'un quart de la croissance du PIB mondial (en dollars PPA) sera issue des économies de l’OCDE, dont 7,8% pour les Etats-Unis et 5,2% pour la zone euro. Les deux-tiers de la croissance mondiale viendront d’Asie émergente, dont 35% de la Chine et 18% de l’Inde.
• Quels sont les risques d'un retournement brutal ?
L’épisode de croissance soutenue et partagée de l'économie mondiale ne durera sans doute pas jusqu’en 2022, vu la position très avancée dans le cycle de certaines économies. Notre scénario retient un affaiblissement graduel du rythme de croissance mais il convient de s’interroger sur les risques d'un retournement brutal. (voir ci-dessous le dossier spécial).
En janvier, une vision synthétique de l'année économie et financière passée au niveau mondial et régional, complétée par une annexe statistique.Publication réservée aux adhérents.
14/01/2019
De l'exacerbation des tensions commerciales aux nouvelles inquiétudes sur la zone euro ou sur l'endettement des entreprises, les risques sont revenus en force en 2018 et ont rejailli sur la plupart des variables économiques et financières. La croissance a déjà franchement ralenti dans la plupart des pays d’Europe et d’Asie, et les Etats-Unis ont fait quasiment cavalier seul. L'économie américaine a fortement accéléré mais sa capacité à tenir ce rythme pose question. Si la croissance mondiale a été proche, en moyenne annuelle, en 2018 de celle de 2017, les auspices sous lesquels s’ouvre l’année 2019 sont bien plus sombres.
• Montée des risques
Courant 2017, les risques sur la croissance s’étaient progressivement dissipés, l’année se concluant sur des signes d’accélération assez généralisée de la croissance. A l’inverse, les risques sont revenus en force en 2018 avec l’exacerbation des tensions commerciales, le renouveau du risque italien et des inquiétudes autour de la zone euro, l’inconnue du Brexit ou la résurgence des inquiétudes liées à l’endettement des entreprises dans les économies développées et, d’une manière générale, de la Chine.
• Ralentissement quasi-général et exception américaine
En 2017, les deux tiers des 75 économies inclues dans nos prévisions avaient vu leur croissance progresser par rapport à 2016. En 2018, elles ne sont plus qu'un tiers. Alors que la plupart des pays d’Europe et d’Asie ont franchement ralenti et que des économies émergentes ont pâti de l'appréciation du dollar, la croissance américaine a fortement accéléré à la faveur d'un stimulant fiscal et budgétaire aux effets aussi massifs que temporaires. Sa capacité à tenir le rythme est devenue la question-clé.
• Un retournement des anticipations en fin d'année
Reflet inversé de la fin 2017, la fin de l'année 2018 a vu un tournant abrupt des anticipations de l’activité sur les marchés. Depuis fin septembre, les mouvements de baisse ont été marqués, notamment sur les marchés boursiers. Le cours du baril a perdu temporairement plus de 30$ à partir de son point haut atteint en octobre. Enfin, les taux longs ont reflué à compter de novembre avec les doutes sur la poursuite de la remontée des taux directeurs de la Fed, dans un contexte de ralentissement économique et d’absence de signes d’inflation.
Au total, si la croissance économique mondiale a été proche, en moyenne annuelle, en 2018 de celle de 2017 (3,6% contre 3,7% respectivement), l’année 2019 s'ouvre sous des auspices bien plus sombres que l’an dernier.