Avec le relâchement des contraintes sanitaires, la croissance a rebondi cet été en France et les enquêtes qualitatives ne montrent pas de tassement dans la période récente. L’opinion des chefs d’entreprise reste favorable. Les ménages sont prudents mais perçoivent clairement l’accélération des prix, à des niveaux oubliés depuis les années 80. L’économie française hésite entre un mécanisme d’inflation durable qu'enclencherait l'indexation des salaires et qu’il faudrait un jour casser, et une baisse temporaire du pouvoir d’achat. Si la 5e vague de Covid assombrit les perspectives, elle pourrait être moins pénalisante pour l'économie que les précédentes.
02/12/2021 [Lettre de Rexecode]Les prix à la consommation ont accéléré en France et les soldes d’opinions des chefs d’entreprise et des ménages sur l’évolution attendue des prix sont très élevés, ce qui atteste de l'anticipation de nouvelles hausses des prix. Pour autant, il serait hâtif de conclure à l’installation d’une mécanique inflationniste, les salaires n’ayant pas embrayé jusqu’à présent. Avec un niveau d’activité moindre qu'attendu avant la pandémie et des capacités de production préservées, c’est plutôt une pression à la baisse des prix qui devrait s’exercer lorsque les tensions sur les approvisionnements seront révolues.
03/11/2021 [Lettre de Rexecode]Le projet de budget prévoit une réduction de plus de 3 points du déficit public en 2022, essentiellement grâce au rebond de l’activité et à l’extinction progressive des mesures d’urgence. La poursuite de baisses non financées des prélèvements obligatoires, l’ampleur des dépenses du plan de relance, ainsi que la dynamique plus structurelle de la dépense publique (qui n’est pas significativement infléchie) explique que le déficit approche 5% du PIB. Il risque en outre d’être creusé par le plan d’investissement dont le contenu et le montant tardent à être révélés.
01/10/2021 [Lettre de Rexecode]Le pic de croissance a été atteint en Chine au début de l’année 2021, au printemps aux Etats-Unis, et probablement au début de l’été en zone euro. Avec le retour progressif de la croissance sur sa tendance, les tensions sur les approvisionnements pourraient s’atténuer. Une détente des difficultés de recrutement, déjà présentes aux Etats-Unis et en Europe avant la pandémie de Covid, est moins probable. L’orientation de l’activité dépendra ensuite des vitesses comparées du rétablissement des comptes publics et de la réinjection dans l'économie de l’épargne accumulée par les agents privés.
01/09/2021 [Lettre de Rexecode]Alors que le climat des affaires dans la zone euro approche ses points les plus hauts du passé, voire les dépasse dans l’industrie, les indicateurs économiques confirment le rebond d’activité amorcé au début du printemps. Nos perspectives économiques mondiales retiennent des taux de croissance élevés pour la zone euro et pour la France en 2021 et 2022. Les moyennes annuelles masquent cependant le fait que le pic est proche et qu’il faut désormais s’attendre à une normalisation, c’est-à-dire à une décélération d’ici fin 2022.
02/07/2021 [Lettre de Rexecode]