Baromètre trimestriel Bpifrance Le lab - Rexecode
Lancée en 2018 en partenariat avec Bpifrance Le lab, cette enquête recueille chaque trimestre le sentiment des dirigeants de TPE et PME sur la trésorerie de leur entreprise, les délais de paiement clients et fournisseurs, leur financement et leurs projets d’investissement. L'analyse des résultats est en accès libre.
Le baromètre identifie aussi les freins au développement de l'entreprise. Une thématique spécifique est développée dans chaque édition en fonction de l’actualité.
Voir aussi : Enquête Trésorerie grandes entreprises et ETI
17/05/2023
Les difficultés de recrutement restent de loin le premier frein à l'activité des PME et TPE, citées par par 56% des dirigeants interrogés mi-avril dans le cadre du baromètre Bpi France/Rexecode. Un questionnaire complémentaire confirme l'ampleur de ces difficultés, subies par 78% des entreprises ayant souhaité embaucher lors des 12 derniers mois. La majorité de ces entreprises jugent que cela affecte déjà leur développement, et près du tiers déclarent avoir été contraintes de restreindre leur activité.
La dernière édition (mai 2023) du baromètre trimestriel Bpi France Le Lab/Rexecode ne fait pas exception à la règle :
Les difficultés de recrutement restent de loin le premier frein à l'activité et au développement des PME et TPE françaises, citées par par 56% des dirigeants interrogés mi-avril 2023. Les coûts et prix trop élevés, en deuxième position, sont cités par 41% des dirigeants. Un questionnaire complémentaire leur a été soumis ce trimestre, pour la 4ème fois depuis 2018 * , afin d'explorer les causes de ces difficultés et les stratégies déployées par les entreprises pour y faire face.
78% des PME/TPE ayant eu besoin d'embaucher au cours des 12 derniers mois ont rencontré des problèmes de recrutement, une proportion légèrement supérieure à celle relevée avant la crise du Covid-19 (76% dans le focus de mai 2019) et en recul de 2 points par rapport au focus de novembre 2021. Ces difficultés affectent le développement de 52% de ces entreprises et 34% craignent qu'elles aient un impact à l'avenir (contre respectivement 51% et 38% en novembre 2021).
Les barrières à l'embauche les plus citées sont l’absence de candidat (les 2/3 des dirigeants concernés n'ont reçu aucun CV), puis l’inadéquation des postulants avec le poste, en raison d'un manque de qualification (47%) ou d’expérience (38%) surtout, la faible adaptabilité (savoir être, culture de l'entreprise) n'étant citée que par 20% des recruteurs (contre 35% en novembre 2021). Peu de dirigeants évoquent les caractéristiques de leur entreprise (15% citent l'organisation).
En réaction, une large majorité de dirigeants (60%) fait évoluer l'organisation générale de l'entreprise et, dans une moindre mesure, leur politique de recrutement (45%) et le profil du poste (40%). Enfin, près du tiers déclarent avoir restreint leur activité en raison de ces difficultés.
En matière d'organisation de l'entreprise, près d'un-tiers des dirigeants cherchent à fidéliser leur personnel par des hausses de rémunération (salaire ou primes), tandis que, s'agissant du profil de poste à pourvoir, près d'un-quart augmentent le salaire proposé. Ils recourent également à de la main d'oeuvre externe (interim ou travail détaché pour23%, sous-traitants pour 18%).
Pour les focus précédents traitant des difficultés de recrutement voir les baromètres:
16/05/2023
Les dirigeants de PME et TPE interrogés mi-avril semblent de nouveau moins inquiets au sujet de l’évolution future de leur trésorerie, tandis que la détente sur le front des approvisionnements permet à l'opinion sur la situation actuelle de trésorerie de rejoindre sa moyenne historique. Le volume d’investissement ralentirait en 2023 mais 55% des dirigeants comptent investir cette année, une proportion stable sur un an. Les prix resteraient dynamiques en 2023, et dans une moindre mesure les salaires, les fortes difficultés de recrutement contribuant à leur progression.
• Les indicateurs de trésorerie s’améliorent sensiblement ce trimestre. L’indicateur sur la situation actuelle gagne 5 points et revient sur sa moyenne de long terme. Les dirigeants sont moins inquiets qu’en février de l’évolution à venir de leur trésorerie, l’indicateur gagnant 7 points. A −12 il se rapproche de sa moyenne de long terme.
• 55% des dirigeants de PME/TPE comptent investir ou ont investi en 2023, une proportion en légère baisse sur un trimestre (-1 point) mais stable sur un an. L’indicateur des montants investis (-2) gagne 2 points sur le trimestre mais en perd 4 sur un an. Le motif environnemental reste bien plus important qu’avant la pandémie de Covid-19, (40% vs 23% en moyenne sur 2017-2019).
• Les conditions d’accès au crédit restent favorables s’agissant du financement de la trésorerie (17% expriment des difficultés, moins qu'avant la pandémie). Malgré les fortes hausses de taux ces derniers mois, l’accès au crédit ne s’est pas significativement durci s’agissant des projets d’investissement, 18% dirigeants signalant des difficultés (-2 points ce trimestre, mais +2 points par rapport à la moyenne 2017-2019).
• Les difficultés de recrutement restent le premier frein à l’activité, citées par 56% des dirigeants (-1 pt sur le trimestre), au niveau d’avant crise Covid. Les coûts et les prix trop élevés arrivent en deuxième position, cités par 41% des dirigeants. La part des dirigeants déclarant que les difficultés d’approvisionnement (prix, délais de livraison, etc.) affectent sensiblement leur activité diminue en revanche de 4 points ce trimestre (36 %). Les contraintes liées au niveau de la demande se tassent (−2 pts à 35%) après une hausse continue depuis 18 mois mais dépassent nettement la moyenne 2017-2019 (25%).
Focus de cette édition
Le Prêt Garanti par l’État a été utilisé en majorité/quasi totalité par 62% des PME/TPE concernées (soit 57% des entreprises ayant répondu à l’enquête). Si 18% l'ont remboursé ou le feraient dans l'année, 73% pensent l’amortir sur plusieurs années. Enfin, 9% des dirigeants craignent de ne pouvoir le rembourser (+2 points sur un trimestre, stable sur 1 an).
Salaires, prix et marges: 78% des dirigeants de TPE/PME prévoient d’augmenter les salaires en 2023, alors que 76% déclaraient l'avoir fait en 2022. 84% des PME TPE rencontrant des difficultés de recrutement comptent augmenter les salaires, contre 73% de celles n’y faisant pas face. En 2023, la hausse salariale moyenne de l'ensemble des PME/TPE interrogées serait de +3,8% contre +3,9% en 2022. 60% des dirigeants prévoient d'augmenter leurs prix de vente en 2023, pour une hausse moyenne des prix toutes entreprises confondues de +4,3%. 39% anticipent une dégradation de leur marge nette cette année (-9 points sur le trimestre).
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