15/03/2023
Denis FERRANDLes prix à la production ont augmenté de 9% entre 2021 et 2022 en France. Conséquence de la hausse de prix des matières premières importées, le coût des achats intermédiaires par unité produite a expliqué l'essentiel de cette hausse, tandis que les marges ont eu au contraire un effet modérateur sur les prix (-0,2 point). Ce schéma s'est renversé fin 2022, les marges unitaires devenant le premier moteur de l'inflation des prix de production (pour 0,8 point). Il faut cependant nuancer la portée de ce phénomène, à la fois récent et d'ampleur limitée, qui tient beaucoup à des effets de rattrapage.
28/02/2023
Face à la crise énergétique les pays européens ont adopté des dispositifs nationaux pour atténuer le choc de prix pour les entreprises. Nos simulations montrent que la France amortit davantage la hausse de prix de l’électricité pour les TPE et les gros électro-intensifs, mais que l’Allemagne protège davantage les autres entreprises. S’agissant du gaz, les entreprises sont moins soutenues en France et en Espagne (hors TPE), qu’en Allemagne et en Italie. Pour autant, toutes subiront en 2023 un choc de prix préjudiciable à leur compétitivité, contrairement à leurs concurrentes aux Etats-Unis.
01/03/2023
Denis FERRANDEn France, les prix à la consommation progressent de 6,2% sur un an en février après 6,0% en janvier selon la première estimation de l'Insee. Quels facteurs expliquent cette persistance d'une inflation élevée en France et quelles sont les prévisions pour ces prochains mois ? Selon Denis Ferrand, l’évolution des prix à la consommation dépendra beaucoup de celles des produits alimentaires et des effets de diffusion du choc de prix aux services. Le choc de prix n’est en tout cas pas encore totalement amorti.
23/02/2023
Les dirigeants de PME et TPE interrogés début février semblent un peu moins inquiets qu’en novembre au sujet de l’évolution de leur trésorerie au cours des prochains mois, même si elle reste plus tendue que d’ordinaire. Alors que les difficultés de recrutement restent leur première préoccupation, 72% des dirigeants prévoient des hausses de salaires cette année. L'augmentation moyenne serait toutefois un peu inférieur à celle de 2022, et les prix plus dynamiques. Les trois-quart des PME anticipent une hausse leur facture d'électricité en 2023 et près de la moitié une dégradation de leur marge nette.
26/01/2023
Olivier REDOULESEntre 2021 et 2022, la France a légèrement augmenté sa part dans les exportations de biens et de services de la zone euro, sans effacer les pertes enregistrées depuis 2019. Ses produits manufacturés ont bénéficié d'une hausse des prix de production moins forte que la moyenne européenne et leur classement mondial sur les critères "hors-prix" a légèrement progressé. Mais le déficit extérieur français a touché un record en 2022 (près de 4% du PIB), tant d'un point de vue historique qu'au sein de la zone euro. Certes principalement due aux échanges énergétiques, l'aggravation du déficit concerne quasiment tous les secteurs industriels, les services enregistrant au contraire un excédent exceptionnel.
26/01/2023
Selon l'enquête Compétitivité sur les biens de consommation menée en septembre 2022 auprès d'un panel de près de 500 importateurs européens, le rang des produits français parmi les grands concurrents mondiaux progresse globalement dans l’agro-alimentaire et l’habillement, très bien notés sur les critères hors prix, et recule dans l’équipement du logement, la pharmacie et l'hygiène-beauté, avec une notation hors-prix toutefois satisfaisante. Les prix français sont en revanche jugés élevés, y compris par rapport à des pays bien placés sur les autres critères comme l’Allemagne.
21/03/2023
Ce cahier hebdomadaire présente les graphiques à jour de dix indicateurs significatifs pour le suivi de la conjoncture économique française. Chaque graphique est accompagné d'un tableau présentant les derniers points connus.
13/03/2023
Les trésoriers des grandes entreprises et des ETI interrogés début mars 2023 retrouvent un certain optimisme sur la situation de la trésorerie d'exploitation et l’évolution de la trésorerie globale. Ils estiment par contre que les conditions d’accès aux crédits bancaires continuent de se resserrer. Cette tendance devrait se poursuivre, la phase de remontée des taux d'intérêt directeurs de la Banque centrale européenne n'étant pas close. Pour la même raison, l'hégémonie du placement en cash des liquidités excédentaires s'atténue un peu.
09/02/2023
Denis FERRANDSelon les premières estimations publiées par l'Insee ce 9 février, entre fin septembre et fin décembre 2022, l’emploi salarié du secteur privé est stable en France (3.000 créations nettes d’emplois) après sept trimestres consécutifs de nette hausse. Faut-il y voir un signe de retournement ? Ces chiffres sont souvent révisés ce qui incite à la prudence, précise Denis Ferrand sur le plateau de Good Morning Business, mais il y a là un changement de tonalité, notamment dans les services. Les intentions d’embauches restent par contre très élevées. Les entreprises ont augmenté à la fois l'emploi et les salaires en 2022. On a du mal à imaginer qu'elles tiennent ce rythme concernant l'emploi en 2023.
20/01/2023
Denis FERRAND2022 et 2023 risquent de présenter de fortes dissemblances qui tiennent principalement à l'élan acquis l'année précédente et aux circonstances de la croissance. Alors que l'essentiel de la croissance en 2022 était fait dès le second semestre 2021, l'entrée dans l'année 2023 ne se fera qu'à petite vitesse. Alors que la reconstitution des stocks a expliqué plus d'un quart de la croissance en 2022, leur contribution risque d’être nulle voire négative en 2023. Un rebond de la consommation des ménages étant peu probable, le comportement des entreprises sera déterminant mais sous contraintes.
16/05/2022
La France est certes l’un des pays les moins émetteurs de gaz à effet de serre au monde et ses émissions diminuent, mais à un rythme insuffisant. Les perspectives globales et sectorielles du Pôle Energie-Climat montrent que les objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) à horizon 2030 et au-delà ne pourront être atteints sans un important effort d’investissement supplémentaire, de l’ordre de 2,1% à 2,9% du PIB à par an d’ici 2030. Une planification écologique intégrant politiques climatiques et macroéconomiques sera indispensable.
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