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Veille documentaire

Etudes, rapports, sources: la sélection de la semaine

image Markus Winkler on Unsplash

Le service Info-Doc de Rexecode propose exclusivement aux adhérents chaque début de semaine un bulletin de veille sur les enjeux économiques internationaux, les grandes zones et pays, les questions de politique économique, ainsi que des secteurs stratégiques.

Le document de la semaine, en accès libre, fait la synthèse d'une publication jugée particulièrement intéressante.

Document de la semaine

Sélectionné par la service Info-Doc de Rexecode, le Document de la semaine met en avant une publication présente dans le bulletin de veille heb...

    Impact économique des Jeux Olympiques: un dividende de 10 Mds€ pour la France selon Allianz Trade

    Olympic Games, The economics of hosting the biggest sporting event in the world, Allianz Trade, juillet 2024

    15/07/2024

    Alors que l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 est imminente, Allianz Trade évalue dans une note l'impact potentiel de ces JO sur le PIB de la France à 10 milliards d'euros. Le coût pour les finances publiques françaises serait largement compensé par les retombées en termes de recettes fiscales. Cette évaluation corrobore celle du Centre de droit et d’économie du sport, publié en mai 2024. L’Insee anticipe également un effet positif sur la croissance économique française, au moins à court terme.

    Olympic Games - The economics of hosting the biggest sporting event in the world Allianz Trade, 11 juillet 2024 (couverture)

    Dans une note publiée le 11 juillet 2024, Allianz Trade évalue le coût des Jeux Olympiques (JO) et paralympiques (JOP) de Paris 2024 pour les finances publiques françaises et les retombées économiques à en attendre.

    Le premier canal par lequel les Jeux olympiques soutiennent l’activité économique est celui des dépenses supplémentaires des touristes. Allianz Trade estime que flux supplémentaire de touristes en France (résidents et étrangers) sera de +6% en 2024, soit 5,4 millions de touristes, dont 1,5 million qui viendront spécifiquement pour les Jeux. Le gain attendu est estimé à 1,8 milliard d’euros de PIB.

    Les dépenses directes, publiques et privées, en infrastructures, organisation (publicité, marketing, ressources humaines, etc.) et sécurité s’élèveraient au total à 11,8 Mds€. En retour, les dividendes* économiques augmenteraient le PIB à hauteur de 8,3 milliards d'euros.

    JO de Paris 2024: un gain de 10 milliards d'euros pour le PIB et un coût nul pour les finances publiques

    • Au total, Allianz Trade estime que les Jeux de Paris 2024 augmenteront le PIB français de 10,1 Mds€, répartis entre le canal touristique (1,8 Mds€) et le canal des dépenses directes (8,3 Mds), soit 0,4% du PIB.

    • La manne potentielle pour les entreprises directement impliquées dans Paris 2024, s’élèverait à environ 7,5 Mds€, soit 0,3% du PIB.

    • Les dépenses publiques atteindront près de 5 Mds€, contrebalancées par des recettes fiscales (notamment TVA) attendues à hauteur de 5,4 Mds, soit un solde légèrement positif de 0,4 Mds€.

    • Malgré des hausses de prix temporaires sur certains sites, l’impact global sur l’inflation devrait être très modéré, de l’ordre de 0,1 point de pourcentage.

    L’estimation d’Allianz Trade corrobore l’étude publiée en mai 2024 par le Centre de droit et d'économie du sport (CDES), selon laquelle l'impact économique des Jeux de Paris en Île-de-France est estimé entre 6,7 et 11,1 milliards d'euros sur une période de 17 ans (phase de préparation à partir de 2018, JOP en 2024, puis période d'héritage jusqu'en 2034).

    * Bénéfices économiques et financiers temporaires grâce aux dépenses d’infrastructure et au tourisme, impact positif à long terme sur les exportations et les investissements

    Synthèse par la Doc de Rexecode, accès par le lien ci-dessous

    Olympic Games - The economics of hosting the biggest sporting event in the world
    Allianz Trade, 11 juillet 2024

    Etude d’impact économique ex-ante des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024
    Centre de droit et d’économie du sport, avril 2024

     

    Voir aussi :

    Du PIB, des Jeux, des inconnues
    Insee – Note de conjoncture, 9 juillet 2024

    Selon l’Insee, l’effet sur la croissance des Jeux olympiques (JO) et paralympiques (JOP) de Paris 2024 serait de l’ordre de +0,3 point de PIB au troisième trimestre 2024.

    A titre de comparaison, la croissance britannique avait nettement rebondi au 3ème trimestre 2012 (+1,0%), "les Jeux de Londres y contribuant pour 0,2 à 0,4 point". Un effet dû principalement aux ventes de billets, la contribution du tourisme étant plus incertaine et diffuse du fait de forts effets d’éviction sur les principales attractions londoniennes.

    Pour les JOP de Paris 2024, la vente des billets et des droits de diffusion audiovisuelle soutiendrait la croissance à hauteur de 0,25 point de PIB au 3ème trimestre. Les effets d’entraînement sur les autres secteurs touristiques "sont plus incertains, mais pourraient rehausser la croissance jusqu’à 0,05 point supplémentaire". Un soutien néanmoins ponctuel, qui entraînerait en contrecoup un net coup de frein de l’activité au quatrième trimestre (-0,1% du PIB) – comme ce fut le cas pour le PIB britannique au quatrième trimestre 2012 (-0,2%).

    Energie décarbonée : les préconisations du Sénat pour développer la production d’électricité et alléger les factures

    Rapport de la commission d’enquête sur "la production, la consommation et le prix de l’électricité aux horizons 2035 et 2050" - Sénat, 4 juillet 2024

    08/07/2024

    Après les travaux de la commission de l’Assemblée nationale "visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France", le Sénat se penche à son tour sur les choix, présents et futurs, de politique énergétique de la France. Sa Commission d’enquête sur "la production, la consommation et le prix de l’électricité aux horizons 2035 et 2050", a publié ses conclusions le 4 juillet. Dans son viseur notamment : réduire les factures d’électricité pour les consommateurs et augmenter les capacités de production (nucléaire notamment) pour faire face à l’augmentation croissante de la consommation d’énergie décarbonée dans les années à venir.

    Le prix de l’électricité a été l’un des rares sujets liés à l’énergie évoqué au cours de la campagne des élections législatives. Dans son rapport publié le 4 juillet, la Commission d’enquête sénatoriale examine notamment les moyens de réduire la facture des consommateurs et d’augmenter la production d’électricité décarbonée.

    Réduire les factures d’électricité de 40% pour une "consommation de base"

    La Commission souligne dans son rapport qu’une baisse générale et indifférenciée de la TVA sur l'électricité serait très coûteuse pour les finances publiques (12 Mds selon les estimations du ministère de l'économie) et socialement injuste. Elle plaide pour une baisse ciblée de la fiscalité, qui coûterait 3,5 milliards d'euros annuels.

    Pour la "consommation de base" des ménages, définie par un certain volume, le taux de TVA serait réduit de 20% à 5,5%, l’accise sur l’électricité passerait de 21 euros à 9,5 euros le MWh et la Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) serait supprimée, ce qui entraînerait une baisse de 18% du prix. Au-dessus de la "consommation de base", le taux de TVA resterait de 20 %.

    La Commission propose également de substituer à l’"accord" État/EDF de novembre 2023, qui "ne protège ni EDF ni les consommateurs", un contrat pour différence (CfD) fixé entre 60 et 65 € le MWh, permettant de corréler les prix de l’électricité aux coûts de production et non plus à ceux du gaz, ce qui entraînerait une baisse complémentaire du prix de 22%. Ces propositions permettraient de réduire les factures de plus de 40% pour la "consommation de base".

     

    Relancer le nucléaire pour répondre aux besoins croissants d’énergie décarbonée

    Pour faire face à la progression de la consommation électrique à venir (+38% d'ici 2035 par rapport à 2023 selon le scénario retenu par la Commission), la Commission propose :

    • à horizon 2050, une prolongation "optimisée" du parc nucléaire au-delà de 60 ans et la construction de 14 nouveaux réacteurs EPR2, de façon à ce que 52 à 61% de la production d'énergie électrique soit assurée par le nucléaire ;

    • de relancer la recherche sur les réacteurs à neutrons rapides, qui produisent moins de déchets et permettraient de faire face au risque de raréfaction de l'uranium ;

    • de faire évoluer des législations adoptées dans le cadre du paquet "Fit for 55" pour mieux faire respecter le principe de neutralité technologique, et ainsi "mettre fin à toute discrimination de l’énergie nucléaire au sein de l’Union européenne".

    Rapport de la commission d’enquête sur "la production, la consommation et le prix de l’électricité aux horizons 2035 et 2050"
    SENAT - Franck MONTAUGE, Vincent DELAHAYE, 2 juillet 2024 (publié le 4)

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