Le débat sur le pouvoir d’achat, central dans la brève campagne pour les élections législatives, a été mal posé. Il aurait fallu d'abord expliquer la contradiction entre données globales et ressenti individuel. Les premières indiquent une progression du revenu réel des ménages depuis 2019. Le second tient au recul des salaires réels, à la concentration de l'inflation sur l'alimentation et l'énergie, et aux situations personnelles. Il faut surtout rappeler qu'à long terme l'activité et les gains de productivité font le pouvoir d'achat.
04/07/2024 [Lettre de Rexecode]La dégradation de la note de la France par l’agence S&P sonne une nouvelle alerte sur la soutenabilité des finances publiques. La prévision budgétaire du Gouvernement n’est pas jugée crédible: ses hypothèses macroéconomiques sont optimistes et la baisse annoncée du déficit insuffisamment étayée. Or, la conjoncture est propice à une baisse des dépenses publiques et à des réformes structurelles. Certaines entreprises seront toutefois perdantes à court terme et l’innovation sera déterminante pour réussir la transition vers une économie moins dépendante de l’intervention publique.
04/06/2024 [Lettre de Rexecode]Rexecode a conduit une comparaison des politiques climatiques américaine, chinoise et européenne. Elles convergent sur l’objectif de décarbonation complète d'ici 2050-60 mais leurs modalités et leur impact macroéconomique diffèrent. La Chine et les Etats-Unis mettent la priorité sur l’investissement direct dans les technologies zéro carbone, l’Europe sur la tarification carbone en taxant les émissions. La stratégie européenne est probablement la moins favorable à la croissance et à la création de ressources pour investir.
02/05/2024 [Lettre de Rexecode]La hausse surprise du déficit public à 5,5% du PIB en 2023 révèle la fragilité d'une stratégie budgétaire fondée sur des hypothèses de croissance trop optimistes. Le poids de la dette publique, qui a été en partie contenu par l'effet de l'inflation sur la valeur du PIB, devrait repartir à la hausse en 2024. La montée de la charge de la dette va contraindre l’action publique, créant un risque pour la souveraineté. Le rétablissement des comptes publics appelle des mesures structurelles d’économies qui préservent la croissance future.
04/04/2024 [Lettre de Rexecode]Un écart de 2,8 points sépare la trajectoire de croissance du PIB prévue fin 2019 et celle constatée dans la première parution des comptes de la France en 2023. La cicatrice laissée par la pandémie de Covid et le choc inflationniste qui a suivi correspond ainsi à une perte de PIB de 67 Md€ en monnaie constante. Les revenus des agents privés (entreprises et ménages) ont été préservés, mais le déficit des comptes publics s'est fortement creusé.
07/03/2024 [Lettre de Rexecode]