La crise sanitaire a entrainé dans la plupart des pays une hausse des déficits publics, un recul des résultats des entreprises et une forte augmentation de l’épargne des ménages. Ces déséquilibres brutaux des conditions internes de financement accentuent les tendances préexistantes à la crise. Ainsi, les économies structurellement dépendantes de l’épargne extérieure sont de plus en plus débitrices. Inversement, les économies en excédent d’épargne sont de plus en plus créditrices. Cette divergence interroge l’évolution des parités de change et notamment celle du dollar ; elle accentue aussi les déséquilibres au sein de la zone euro.
01/12/2020 [Lettre de Rexecode]Le plan de relance laissait espérer 1 point de PIB supplémentaire, et un rebond de croissance de 8% en 2021, après -10% en 2020. Avec le nouveau confinement, le Gouvernement attend désormais -11% en 2020 et le rebond de 8% en 2021 nous paraît hors de portée. Par rapport à la trajectoire d'avant crise, la perte d’excédent brut d’exploitation des entreprises approcherait 180 mds€ (100 en 2020 et 80 en 2021), la perte d’autofinancement brut 110 mds€. Au-delà des mesures de sauvegarde, une reprise durable nécessitera un renforcement massif des fonds propres. Rexecode a suggéré sur ce point deux dispositifs originaux.
03/11/2020 [Lettre de Rexecode]Le projet de loi de finances pour 2021 retient deux années de déficits publics exceptionnellement élevés et une hausse de 18 points du ratio dette publique/PIB entre fin 2019 et fin 2021. Face à cette situation inédite, le Haut Conseil des Finances Publiques "estime nécessaire l’adoption dès le printemps 2021 d’une nouvelle loi de programmation des finances publiques fixant une nouvelle trajectoire". Il faudra trouver une voie entre deux écueils: un impact restrictif sur l’économie et une dette publique non soutenable. Nous examinons trois hypothèses actuellement dans le débat: cantonner la "dette Covid", allonger les maturités, monétiser.
02/10/2020 [Lettre de Rexecode]L’ampleur du choc subi par l’économie mondiale lors du "grand confinement" est désormais connu: depuis fin 2019, le PIB mondial s’est contracté de 10,2%. L’Amérique latine (-16%) et l’Inde (-24%) sont le continent et le pays les plus durement touchés. Un rattrapage d’activité est en cours mais ce rebond pourrait rapidement s’essouffler, la demande étant déprimée à la fois par les pertes de revenus et la formation d’un matelas d’épargne de précaution. Une stimulation publique coordonnée et rapide devra prendre le relais, au prix de dérapages budgétaires qu'il faudra affronter ensuite.
02/09/2020 [Lettre de Rexecode]Il y a quelques mois, nos perspectives de moyen terme retenaient une croissance mondiale de l’ordre de 3% en 2020, remontant vers 3,5% les années suivantes. Pour la zone euro, le taux de croissance était attendu entre 1 et 1,5%, légèrement en-dessous en France. La crise du Covid-19 a balayé ces prévisions. Dans l’hypothèse favorable de l’absence de retour de l’épidémie, une forte récession est attendue en 2020, la plus forte mesurée sur un an depuis le début du XXe siècle, puis un rebond partiel et progressif. En France, le niveau de vie moyen de 2019 ne serait retrouvé qu’en 2024.
02/07/2020 [Lettre de Rexecode]