La BCE ralentit la cadence mais n'entend pas suspendre la hausse des taux face à l'inflation. Quant à la Fed, sa dixième hausse consécutive ne sera pas forcément la dernière au vu du dynamisme du marché du travail américain. En avril, les créations nettes d’emplois ont surpris à la hausse, le taux chômage est au plus bas depuis 1969 (3,4%) et le salaire horaire moyen progresse encore de 4,4%. En France, les salaires accélèrent, comblant peu à peu leur retard sur l’inflation. L’indice du salaire mensuel de base (SMB) progresse de 4,6% sur un an au 1er trimestre 2023. De son côté, l’Inde, profitant d’un surprenant alignement des planètes, voit ses indices PMI toucher des records en avril.
09/05/2023 [Synthèse hebdo]Confrontée aux signaux avant-coureurs d’un fort resserrement du crédit, mais aussi à une inflation sous-jacente persistante compte tenu de la résilience de l’emploi, la Banque centrale européenne a choisi une posture intermédiaire. Elle réduit la cadence en relevant le 4 mai 2023 ses trois taux directeurs de 25 pb au lieu d'au moins 50 pb lors des six hausses décidées depuis juillet 2022. Pour autant, la BCE a souligné clairement que du chemin restait à parcourir dans le durcissement de la politique monétaire.
05/05/2023 [Points d’actualité]Le 3 mai 2023, la Fed a rehaussé ses taux directeurs de 25 points de base pour les amener dans la fourchette de 5-5,25%. Surtout, la banque centrale a laissé entendre que la pause dans le resserrement monétaire longtemps attendue par les marchés financiers pourrait intervenir désormais. Pour autant, la persistance de l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) et les soubresauts de la crise bancaire sont porteurs de nombreux risques qui pourraient remettre en cause un "atterrissage en douceur" de l’activité aux Etats-Unis.
04/05/2023 [Points d’actualité]La première estimation des comptes nationaux du 1er trimestre 2023 confirme que l’inflation entraine un fléchissement de la demande interne, le processus étant plus avancé aux Etats-Unis qu'en zone euro. Elle révèle aussi une divergence accrue entre les deux zones, la croissance américaine depuis la fin 2019 étant désormais de 5,3%, contre 2,4% pour la zone euro où la décrue de l’inflation s'annonce dans les enquêtes d’opinions, mais ne se voit pas encore dans les évolutions de prix.
02/05/2023 [Synthèse hebdo]En zone euro et aux Etats-Unis les indices PMI composites préliminaires IHS Markit sont au plus haut depuis 11 mois, grâce aux services. En Allemagne, l’indice de climat des affaires Ifo remonte aussi mais reste en zone de contraction, le schéma étant inverse en France. Dans les deux pays, les perspectives de prix de vente sont nettement plus allantes dans les services que dans l’industrie. Selon les dernières données Eurostat, le niveau des dépenses publiques en zone euro dépasse de près de 5 points de PIB celui de 2019 ; les soldes bénéficient du dividende de l’inflation ce qui contribue à expliquer le peu de tensions sur les marchés de dette souveraine.
24/04/2023 [Synthèse hebdo]