Pour atteindre ses objectifs climatiques, la France devra investir massivement, de l'ordre de 60 à 80 Mds€ en plus par an, selon notre pôle Energie-Climat. A la décarbonation, s'ajoutent de multiples défis : vieillissement de la population, santé et sécurité, réindustrialisation, etc. Les marges de manœuvre budgétaires sont épuisées, il nous faut penser autrement l’intervention publique. L’épargne financière "de précaution" des français, par essence allergique au risque, s’élève à 3.000 Mds€. Un Etat garant permettrait de l’activer pour financer, pour un coût public faible, nos besoins d’investissements collectifs. C'est une des pistes proposées par Rexecode dans un document de travail récent.
04/07/2023 [Lettre de Rexecode]Le bilan du premier quinquennat Macron fait apparaitre une légère baisse et une recomposition significative des prélèvements obligatoires, associée à une dégradation des comptes publics. Si l'effet de cette politique fiscale sur les performances de l'économie française parait mitigé, des signes d'un redressement possible de l'industrie invitent à la poursuivre, en visant davantage le renforcement de la croissance potentielle. Mais les contraintes budgétaires sont telles que l'action publique doit aussi se réinventer. Passer de l'Etat dépensier à l'Etat garant des risques, afin de mobiliser l'épargne privée vers le financement de besoins collectifs en forte progression.
21/06/2023 [Documents de travail]L’Union européenne vient d’adopter trois textes qui renforcent fortement le rôle dévolu au "prix du CO2" en Europe, c’est-à-dire qui rendent payantes, pour les acteurs concernés, les émissions de gaz à effet de serre. Cette incitation économique puissante à la décarbonation a pour revers un alourdissement de la facture pour les entreprises produisant en Europe. Or, le nouveau mécanisme d'ajustement carbone à la frontière (MACF) qui remplacera progressivement le système d'attribution de permis gratuits, présente des lacunes majeures qui pourraient menacer la compétitivité de l’industrie européenne et française.
07/06/2023 [Repères de politique économique]Les acteurs du marché de la construction et de l'immobilier en France ont récemment fait part de leurs inquiétudes relatives à la conjoncture et aux perspectives du secteur. En effet, si l’activité dans le bâtiment résiste, les carnets de commandes s’érodent. Les tensions sur l’offre (prix des matériaux, difficultés de recrutement) sont par ailleurs toujours importantes. Surtout, la remontée des taux d’intérêt conduit à la contraction du crédit et à un affaissement des transactions immobilières. Enfin, s'ajoutent à moyen terme des défis majeurs, tels que la transition énergétique et l'accès au foncier.
07/06/2023 [Analyse et diagnostic]Depuis le début des années 1990, la problématique du retour à l’emploi a aiguillonné les baisses de cotisations sociales en France. Ces allègements visaient à stimuler la demande de travail pour les activités à faible niveau relatif de productivité en en diminuant le coût pour l'employeur au niveau du SMIC et à son voisinage immédiat. Ils se sont doublés d’incitations à l’offre de travail, avec la prime d’activité notamment. Ces dispositifs ont certes contribué à éradiquer les "trappes à inactivité", mais ils ont pu favoriser la formation de "trappes à promotions". Celles-ci interviennent quand le franchissement d’un seuil de salaire s'avère peu rémunérateur, une fois pris en compte l'impact d'une telle promotion sur la fiscalité et les diverses prestations.
02/06/2023 [Lettre de Rexecode]