Fin 2022, le consensus des prévisionnistes attendait une stagnation, voire une légère contraction de l’activité en zone euro pour 2023. La tonalité a changé, en raison notamment de la détente sur les prix du gaz et de l'électricité, et de premières révisions à la hausse des prévisions de croissance apparaissent. Pourtant, l'inflation n'est pas prête de rentrer dans sa boite: le choc passé de prix a été suffisamment ample et prolongé pour susciter des effets de propagation dans l’ensemble du système productif. Nous maintenons notre prévision prudente d’une année 2023 sans croissance, notamment en France où le comportement des entreprises sera déterminant.
02/02/2023 [Lettre de Rexecode]En 2022, la part de la France dans les exportations de la zone euro a progressé, effaçant un quart du recul intervenu depuis 2019. Mais le déficit des échanges de biens et services atteint un record de 4% du PIB, dans un contexte de flambée des prix énergétiques. Malgré des signaux positifs sur l’attractivité, la France se distingue aussi par une perte de productivité (-5 points entre 2019 et 2022 dans l'industrie manufacturière) qui, si elle se pérennisait, pénaliserait durablement sa compétitivité.
02/02/2023 [Lettre de Rexecode]En France, le PIB a progressé de 2,6% en 2022 par rapport à 2021. En réalité, l'essentiel de cette croissance moyenne annuelle s'est formée courant 2021, année au terme de laquelle l’acquis de croissance pour 2022 ressortait à 2,3%. 2023 se présente sous des auspices nettement moins favorables, l’acquis au terme de 2022 n’étant que de 0,3%. Surtout, la demande interne se contracte. La faible croissance en fin d’année a certes bénéficié d’un investissement productif toujours dynamique, mais aussi d’un recul des importations, signe de la faiblesse de la demande intérieure, en particulier de celle des ménages.
31/01/2023 [Points d’actualité]Entre 2021 et 2022, la France a légèrement augmenté sa part dans les exportations de biens et de services de la zone euro, sans effacer les pertes enregistrées depuis 2019. Ses produits manufacturés ont bénéficié d'une hausse des prix de production moins forte que la moyenne européenne et leur classement mondial sur les critères "hors-prix" a légèrement progressé. Mais le déficit extérieur français a touché un record en 2022 (près de 4% du PIB), tant d'un point de vue historique qu'au sein de la zone euro. Certes principalement due aux échanges énergétiques, l'aggravation du déficit concerne quasiment tous les secteurs industriels, les services enregistrant au contraire un excédent exceptionnel.
26/01/2023 [Documents de travail]Selon l'enquête Compétitivité sur les biens de consommation menée en septembre 2022 auprès d'un panel de près de 500 importateurs européens, le rang des produits français parmi les grands concurrents mondiaux progresse globalement dans l’agro-alimentaire et l’habillement, très bien notés sur les critères hors prix, et recule dans l’équipement du logement, la pharmacie et l'hygiène-beauté, avec une notation hors-prix toutefois satisfaisante. Les prix français sont en revanche jugés élevés, y compris par rapport à des pays bien placés sur les autres critères comme l’Allemagne.
26/01/2023 [Enquête qualité-prix auprès des importateurs européens]