Les "aides aux entreprises", dont le montant est estimé à environ 200 milliards d'euros pour l'année 2019 en France, recouvrent des dispositifs hétéroclites et leur périmètre peut être sujet à débat. La plupart visent des objectifs de politique publique (emploi, notamment peu qualifié, innovation, logement, environnement, outremers, etc.) et bénéficient davantage à certaines entreprises ou certains secteurs. Si d'aucuns jugent leur montant excessif, il faut rappeler que ces aides viennent atténuer, mais non annuler, l'écart entre les prélèvements obligatoires supportés par les entreprises en France et dans les grands pays européens.
17/07/2023 [Rexecode dans les médias]Les multiples dispositifs dits "d'aide aux entreprises" en France sont soumis à divers objectifs de politique publique, quand ils ne financent pas directement des entreprises ou services publics. Pour autant, même après déduction de ces aides, les prélèvements obligatoires sur les entreprises restent plus élevés en France que dans la plupart des pays européens. Les mesures compensatoires ou incitatives ciblées sur les bas salaires, la R&D, des secteurs ou territoires, etc., allègent le fardeau pour certaines entreprises, quand d'autres et non des moindre pour l'activité économique, dans l'industrie ou les services qualifiés en particulier, pâtissent de prélèvements plus élevés.
12/07/2023 [Repères de politique économique]A l'occasion de la parution des Perspectives de l'emploi de l'OCDE, Denis Ferrand est revenu dans son édito sur la bonne tenue de l'emploi en France en 2022 malgré le ralentissement de l'activité, à rebours du consensus des prévisionnistes. Les dispositifs déployés face à la crise du Covid-19 ont permis de préserver les trésoreries des entreprises et d'éviter les suppressions d'emploi. Ce matelas de liquidité est en train de s'éroder, ce qui obligera certaines entreprises à faire des choix budgétaires, tant en matière d'investissement que d'emploi. Par contre, les pénuries de main d'œuvre restent fortes et l’adage selon lequel "l'emploi est la première variable d’ajustement" n'est pas d'actualité.
12/07/2023 [Rexecode dans les médias]Une petite musique monte, selon laquelle la hausse des marges des entreprises serait devenue "anormale" et contribuerait à alimenter une spirale inflationniste. Qu’en est-il vraiment en France ? Si l'évolution depuis 2019 de l'excédent brut d'exploitation des branches marchandes non agricoles ou de celle du taux de marge ne présentent pas d'anomalie notable, il existe toutefois de fortes disparités entre branches. C'est également le cas pour la contribution des marges à l'évolution de l'inflation.
04/07/2023 [Lettre de Rexecode]La France est confrontée à deux problèmes majeurs en matière d’économie du médicament et de santé publique: un accès aux médicaments plus contraint et une attractivité industrielle moins favorable. Si l’industrie pharmaceutique française reste un atout en matière d’exportations, d'innovation et d’emploi industriel qualifié, elle est en perte de vitesse par rapport à ses concurrents européens. La régulation économique du médicament a certes permis d'en baisser le coût pour les patients et plus encore pour les comptes publics, mais elle a contraint les marges et les investissements du secteur, pénalisant la production en France. Moins attractif, le marché français est plus exposé à des pénuries d'approvisionnement, potentiellement coûteuses sur le plan sanitaire et économique.
04/07/2023 [Documents de travail]