La crise énergétique affecte avant tout l’Europe, loin devant les autres régions du monde. Si l’ampleur du choc est encore incertaine, on peut en suivre les ramifications et donner quelques ordres de grandeur. La hausse des prix exerce d’abord un prélèvement massif sur l’économie, comparable en France à celui du choc pétrolier de 1979. Ensuite, elle dégrade la compétitivité-prix, et la rentabilité du système productif. L’absence de réponse coordonnée entre Etats membres, risque quant à elle d’accentuer les divergences au sein de l’UE. Ce choc affaiblit l’économie européenne au moment même où elle doit investir massivement dans la transition énergétique.
13/12/2022 [Analyse et diagnostic]Face à l'inflation, les ménages français vont-ils consommer davantage en anticipation des hausses futures de prix et puiser dans leurs réserves, notamment dans l'abondant surplus d'épargne accumulé durant la crise sanitaire ? Ou bien au contraire, vont-ils conserver voire renforcer cette épargne pour se prémunir d'une chute de leur pouvoir d'achat et de la valeur de leur épargne ? Le choix entre ces deux hypothèses forge une bonne partie de la prévision de croissance pour 2023 et 2024. Rexecode privilégie la seconde, Denis Ferrand nous explique pourquoi.
12/12/2022 [Rexecode dans les médias]Les indicateurs d'activité ne suggèrent pas pour l’instant une entrée de la France en récession. Les ménages, et dans une moindre mesure les entreprises, sont cependant très pessimistes sur l'avenir proche, sentant confusément que la facture des crises récentes reste à solder. L'économie française a en effet subi en trois ans, comme a des degrés divers la plupart des pays européens, trois chocs majeurs. D'abord la pandémie de Covid, puis la hausse des prix importés, de l'énergie surtout, et enfin, l'érosion de la valeur de l'épargne par l'inflation. Mesurée par rapport aux anticipations d'avant-crise, ces chocs représentent une "perte" de revenu cumulée de plusieurs centaines de milliards d’euros.
02/12/2022 [Lettre de Rexecode]Les indicateurs sur la situation financière des entreprises françaises sont contradictoires. Si des données quantitatives, telles que l'excédent brut d'exploitation ou la liquidité semblent globalement rassurantes, d'autres le sont beaucoup moins, notamment les enquêtes sur la trésorerie. Ces données recouvrent en fait des situations sectorielles hétérogènes. Dans l’industrie manufacturière, la construction et les services marchands hors transports la part des résultats d’exploitation dans la valeur de la production recule de plus de 2 points par rapport à 2019, quand elle augmente de plus de 10 points dans les services de transport.
02/12/2022 [Lettre de Rexecode]La hausse spectaculaire des prix de marché du gaz et de l’électricité aurait alourdi la facture énergétique des entreprises françaises de 16 Md€ en 2022 par rapport à 2019 et fragilisé un certain nombre d’entre elles. L’exposition sectorielle est disparate: si l’industrie est concernée au premier chef, les branches papier, métallurgie et chimie en particulier, certains services (transports ferroviaires, audiovisuel) sont aussi très exposés. Pour l’instant, ce choc semble en partie absorbé par les marges des entreprises affectées, mais c’est surtout en 2023 qu'il serait le plus vif.
15/11/2022 [Analyse et diagnostic]