Le redressement des marges d’exploitation dans les branches marchandes non-agricoles au 4ème trimestre 2022 (+8 Md€ soit +4,4%) en France doit être mis en perspective avec l’évolution du partage de la valeur entre fin 2019 et fin 2022. La part des salaires bruts s’est plutôt accrue quand celle des marges d’exploitation diminuait. Le maintien des salaires réels par tête contraste avec la baisse de la productivité du travail (-5,6% dans l’industrie, -7,5% dans la construction, -1,4% dans les services). L’érosion des marges dans certains secteurs laisse attendre une baisse des effectifs, sauf rétablissement des niveaux d’activité.
13/03/2023 [Points d’actualité]L’inflation mesurée au niveau des prix à la production change de nature en France. Depuis 2019, elle provenait principalement de la forte augmentation des prix des consommations intermédiaires associée notamment au choc d’inflation importée avec la hausse passée du prix des matières premières. L’inflation semble désormais procéder davantage d’effets de second tour liés à l’évolution des rémunérations des facteurs de production, tels que les salaires et les marges d’exploitation. Ces deux facteurs expliquent l'ensemble de la hausse du prix de production dans l'industrie manufacturière en fin d'année 2022.
07/03/2023 [Points d’actualité]Olivier Redoulès livre les principaux enseignements de sa note sur l'efficacité des dispositifs publics d’atténuation du choc des prix du gaz et de l'électricité déployés en France, en Allemagne, en Espagne et en Italie. Un travail inédit à sa connaissance, visant à examiner concrètement ce que signifie ces aides pour les entreprises européennes. Si les soutiens publics varient d'un pays et d'un type d'entreprise à l'autre, il est clair que le choc énergétique sera atténué mais pas supprimé et que la compétitivité des entreprises européennes risque d'en pâtir.
03/03/2023 [Rexecode dans les médias]La productivité du travail a baissé en France entre 2019 et 2022, l’emploi ayant davantage progressé que le PIB. Ce recul est-il le résultat d’une forme de rétention de la main d’œuvre dans le contexte singulier de la crise sanitaire? Est-il le fruit, au-delà de la progression de l’alternance, d’une recomposition de l’emploi ou de bouleversements durables du travail? Le voile n’est encore que très partiellement levé sur ce phénomène. Il aboutit en tout cas à une déformation du partage de la valeur ajoutée en faveur de la rémunération des salariés, les salaires réels ayant moins reculé que la productivité.
02/03/2023 [Lettre de Rexecode]Le pôle Etudes de Rexecode a analysé les effets des dispositifs d'atténuation du choc de la hausse des prix énergétiques adoptés par la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne pour les entreprises, en incluant les mécanismes de régulation déjà en place avant la crise, tel l’Arenh (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) en France. Les simulations montrent notamment que les TPE et les électro-intensifs français bénéficient, grâce à ces soutiens publics, de prix d’électricité plus bas, mais que les entreprises françaises et espagnoles sont peu protégées pour le gaz.
02/03/2023 [Lettre de Rexecode]