Après trois années de chocs multiples, le potentiel de rebond de l’économie européenne, et dans une moindre mesure américaine, interroge. Les tensions sur l’offre, dont celles persistantes sur le marché du travail, ainsi que le taux d'utilisation des capacités de production, laissent penser que l’activité évolue au-dessus de son potentiel. Contrairement aux Etats-Unis, la zone euro subirait à la fois une perte pérenne de PIB en raison de la crise Covid et énergétique, et un affaissement durable de sa croissance potentielle lié notamment au recul de la population en âge de travailler. À l’échelle mondiale, séquelles de la crise et accélération du vieillissement pèseront sur le potentiel de croissance.
27/03/2023 [Perspectives économiques à moyen terme]La résurgence d’inflation en sortie de crise Covid est venue de profonds déséquilibres entre offre et demande. Cette première phase s'achève, mais elle a été suffisamment prolongée pour générer des effets de second tour liés à l’accélération des revenus nominaux (marges et coûts salariaux unitaires). Il faudra probablement plusieurs trimestres de taux d’intérêt réels positifs et de croissance inférieure à sa tendance pour que ces tensions inflationnistes s’apaisent. Au-delà, l’inflation risque d'être durablement plus élevée en raison de facteurs plus structurels tels que la transition énergétique ou la démondialisation.
27/03/2023 [Perspectives économiques à moyen terme]Les indices PMI préliminaires de mars révèlent un regain de confiance dans les grandes économies avancées mais exclusivement dans les services, l’industrie restant en territoire de contraction, comme la construction. Dans ce secteur, l’effet de la hausse des taux se diffuse lentement mais sûrement, tandis que l’immobilier, commercial surtout, concentre l’inquiétude des marchés financiers depuis quelques jours. Pour l’heure, les CDS des banques américaines et européennes, certes plus élevés qu’en début d’année, ne traduisent pas la peur d’une défaillance systémique du système bancaire.
27/03/2023 [Synthèse hebdo]Une semaine après la faillite la Silicon Valley Bank (SVB), le "stress financier" reste élevé aux États-Unis, alimentant la volatilité sur les marchés boursiers américains et mondiaux, malgré le soutien de la Fed dont le bilan a progressé de 300 Md$ en quelques jours. Cela affectera probablement la politique monétaire américaine. La BCE a quant à elle réaffirmé sa résolution à lutter contre l’inflation en relevant ses taux directeurs, malgré les inquiétudes qui ont gagné le système bancaire européen et la chute du Crédit Suisse.
20/03/2023 [Synthèse hebdo]La faillite de la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis montre que les risques associés à un manque de liquidité sont élevés en phase de resserrement monétaire (cf. notre réunion sur l'environnement macro-financier de 2023, janvier), constat qui pourrait obliger la Fed à se montrer plus prudente. Dans l’immédiat, la banque centrale américaine va, avec le Trésor, protéger l’ensemble des dépôts de SVB et octroyer des facilités de financement aux banques. Si tous les indices boursiers ont plongé, les produits de couverture (CDS) contre d’éventuels défauts bancaires n’ont que légèrement progressé.
13/03/2023 [Synthèse hebdo]