Le gouvernement a présenté début octobre son projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2017. Si la cible de déficit public semble atteignable en 2016, celle inscrite pour l’année 2017 est hors de portée. Une hypothèse de croissance trop optimiste et un objectif d’économies en dépenses publiques peu crédible nous font douter du caractère réalisable de ce budget
21/10/2016 [Analyse et diagnostic]Proche de 57%, le poids de la dépense publique en France est le plus élevé d'Europe avec la Finlande. Ce chiffre résulte pour une petite partie d’un traitement comptable particulier qui une fois corrigé amène la "vraie dépense publique" à 54% du PIB. L’écart avec l’Allemagne est de 10 points de PIB, une moitié sur les dépenses de personnel, l’autre sur les transferts sociaux. Il a pour contrepartie un écart des prélèvements obligatoires de 6 points de PIB et un écart des déficits de 4 points entre les deux pays.
20/10/2016 [Lettre de Rexecode]Le PLF 2017 marque deux changements de cap. D’une part, le ralentissement de la dépense publique laisse place à une petite accélération. D’autre part, la baisse du poids des prélèvements obligatoires amorcée en 2015 s’interrompt déjà. Des jeux de calendrier, comme la transformation de la suppression de la C3S en une hausse du CICE, reportent environ 5,6 milliards € de déficit sur 2018.
06/10/2016 [Lettre de Rexecode]Les annonces de dépenses nouvelles du 1er semestre et les baisses d'impôts promises le 30 juin semblent difficilement conciliables avec les cibles de réduction du déficit public. Le gouvernement français maintient l’objectif d’un déficit de -2,7% du PIB en 2017 grâce à un dangereux jeu de bonneteau fiscal : la suppression de la C3S - impôt préjudiciable à la compétitivité et à la croissance - est abandonnée au profit d’une hausse d’un point du CICE dès 2017, dont le coût ne pèsera qu’en 2018 avec les premiers décaissements.
07/07/2016 [Lettre de Rexecode]L'encours de la dette financière négociable de l'État français s’élève fin 2015 à 1.576 milliards d'euros (76,2% du PIB) soit une hausse de 48 milliards sur un an, à comparer aux 70,5 milliards de déficit en 2015. L’écart s’explique par le pilotage des titres de la dette. Un important programme d’émissions de titres sur des souches anciennes a été mené dans un contexte de taux d'intérêt faibles.
24/06/2016 [Lettre de Rexecode]