L’ampleur du mouvement des gilets jaunes a conduit le gouvernement à annoncer dans l’urgence des mesures visant à la fois une hausse des revenus nets d’activité et l’annulation de certaines hausses de fiscalité. Ces nouvelles dépenses et baisses de prélèvements produiront un stimulus budgétaire de près de 0,5 point de PIB qui devrait avoir un impact à la hausse sur la croissance 2019 de l’ordre de 0,2 point de PIB. Leur effet sera progressivement contrebalancé par l’impact des mesures de financement, tandis que le déficit public excédera largement les 3%.
20/12/2018 [Lettre de Rexecode]La situation actuelle voit s’accumuler les revendications les plus diverses. Il serait fâcheux dans un contexte aussi instable que des annonces désordonnées et quelquefois contradictoires viennent remettre en cause des réformes structurelles positives pour la croissance et le pouvoir d’achat. C’est le cas de la suppression de l’ISF dont l'évaluation ne pourra avoir de sens qu’après plusieurs années. On en a cependant d’ores et déjà une idée: elle sera le symétrique positif des dégâts de 35 ans d’ISF. Mais ses effets seront progressifs, comme l’hémorragie de capital qui l’avait précédée.
06/12/2018 [Lettre de Rexecode]Le gouvernement italien a soumis à la Commission européenne le 13 novembre un projet de budget inchangé, qui prévoit une hausse du déficit public à 2,4% du PIB en 2019. Rome justifie cette détérioration du déficit budgétaire, de 1,2 point de PIB par rapport au déficit préalablement prévu, par la nécessité de stimuler une activité économique en berne. Un pari très risqué quand on sait que la hausse des taux d'intérêt sur la dette italienne aura des effets négatifs sur la croissance qui pourraient plus que contrebalancer la relance.
22/11/2018 [Lettre de Rexecode]A compter de 2019, le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi sera supprimé et remplacé par de nouveaux allègements de cotisations sociales employeurs. Cette transformation a l’avantage de rendre le système d'allègement plus lisible. Si elle entraînera un surcroît de trésorerie exceptionnel en 2019, elle se traduira en revanche par une augmentation pérenne de prélèvements sur les entreprises.
26/10/2018 [A-noter]Le gouvernement italien a détaillé son projet de budget 2019 et les hypothèses économiques sous-jacentes. Sans surprise, les trajectoires de croissance et d’excédents budgétaires primaires (hors intérêts) pour la période 2019-2021 sont trop optimistes. Au-delà, il est difficile d’entrevoir une baisse durable du ratio de dette publique sur le PIB. Contrainte par son stock de dette et une croissance potentielle faible, l’Italie doit dégager d’importants excédents primaires et reste vulnérable à une remontée des taux d’intérêt.
11/10/2018 [Points d’actualité]