Le projet de budget pour 2021 porte la marque de la pandémie de Covid-19. L’objectif de réduction du déficit sur le quinquennat est abandonné sous le double effet de la chute du PIB en 2020 et des mesures d'urgence et de relance en faveur des ménages et des entreprises. Partant d'une prévision de croissance plutôt prudente pour 2020 (-10% contre -9% pour Rexecode) et d'un rebond en 2021 (+8,0%, +7,1% pour Rexecode), le Gouvernement table sur un déficit public inédit de -10,2% du PIB en 2020, puis -6,7% en 2021.
02/10/2020 [Lettre de Rexecode]Le projet de loi de finances pour 2021 retient deux années de déficits publics exceptionnellement élevés et une hausse de 18 points du ratio dette publique/PIB entre fin 2019 et fin 2021. Face à cette situation inédite, le Haut Conseil des Finances Publiques "estime nécessaire l’adoption dès le printemps 2021 d’une nouvelle loi de programmation des finances publiques fixant une nouvelle trajectoire". Il faudra trouver une voie entre deux écueils: un impact restrictif sur l’économie et une dette publique non soutenable. Nous examinons trois hypothèses actuellement dans le débat: cantonner la "dette Covid", allonger les maturités, monétiser.
02/10/2020 [Lettre de Rexecode]En Europe, c’est en Italie que l'empreinte de la crise sanitaire sur les comptes publics sera la plus forte: la dette publique y approcherait 160% du PIB fin 2020. Le risque associé à la dette italienne parait cependant très faible au regard des évolutions institutionnelles européennes et du fait qu'elle est principalement détenue par les résidents. Un haircut pénaliserait les investisseurs locaux au moment où ils devraient soutenir la relance, un conflit d’objectifs qui rend cette option improbable alors que l’Italie souffre avant tout d’un déficit de croissance et d'investissement.
04/09/2020 [Analyse et diagnostic]Les banques centrales vont jouer un rôle primordial dans l’absorption du choc subi par les finances publiques des économies développées avec la crise du Covid-19. Un nouveau régime associant paradoxalement endettement plus élevé et taux d’intérêt plus faibles s’installerait après 2020. Dans un tel contexte, l’objectif de stabilité des prix jusqu’ici primordial dans l’action des banques centrales sera concurrencé par l’objectif implicite de soutenabilité des dettes publiques.
19/06/2020 [Perspectives économiques à moyen terme]La contraction, à des niveaux inédits dans l’histoire récente, du PIB des pays européens suite la crise du Covid-19, a conduit les Etats à déployer des plans de soutiens à destination des ménages et des entreprises dont le coût budgétaire s’élève en moyenne à 3 points de PIB. Après les mesures d’urgence et de sauvegarde pendant le confinement, se profile la définition d’une stratégie de moyen terme permettant de conjurer le scénario d’un effondrement durable de l’investissement et, partant, de la croissance.
19/06/2020 [Perspectives économiques]