Pour atteindre ses objectifs climatiques, la France devra investir massivement, de l'ordre de 60 à 80 Mds€ en plus par an, selon notre pôle Energie-Climat. A la décarbonation, s'ajoutent de multiples défis : vieillissement de la population, santé et sécurité, réindustrialisation, etc. Les marges de manœuvre budgétaires sont épuisées, il nous faut penser autrement l’intervention publique. L’épargne financière "de précaution" des français, par essence allergique au risque, s’élève à 3.000 Mds€. Un Etat garant permettrait de l’activer pour financer, pour un coût public faible, nos besoins d’investissements collectifs. C'est une des pistes proposées par Rexecode dans un document de travail récent.
04/07/2023 [Lettre de Rexecode]La politique budgétaire a maintenu à flot l’activité en zone euro durant la pandémie de Covid-19, puis la crise énergétique engendrée par la guerre en Ukraine. A tel point qu’entre fin 2019 et fin 2022 la consommation publique a permis à elle seule 60% de la croissance du PIB. L'hypertrophie du poids de la dépense et de la dette publiques ne s’est étonnamment pas transformée en tension majeure sur le marché des dettes souveraines européennes, malgré le durcissement de la politique monétaire de la BCE. Pour l’instant en tout cas, plusieurs facteurs anesthésiants n'opérant qu'à court terme.
04/05/2023 [Lettre de Rexecode]La première estimation des comptes publics pour 2022 affiche une décrue du déficit et une stabilisation de la dette publique à des niveaux très éloignés des références européennes. Le déficit reste élevé en dépit des recettes supplémentaires permises par l’évolution des prix et par l’élan du rebond post-Covid. Au total, le ratio des dépenses publiques se situe à 58,1 % du PIB en 2022, soit près de 3 points de plus qu’en 2019. L’expérience des crises passées en France laisse craindre qu’une partie de cette hausse ne soit durable.
04/04/2023 [Lettre de Rexecode]La première estimation des comptes publics pour 2022 reflète une légère décrue du déficit (4,7% après 6,5% en 2021) et de la dette publique (111,6% après 112,9%). Les deux ratios, très éloignés des références européennes (3% et 60%), situent la France dans une position plus dégradée que ses partenaires.
28/03/2023 [Points d’actualité]Malgré le coût exorbitant des mesures de soutien adoptées face à la pandémie de Covid-19 et au choc d’inflation, on ne constate que peu de tensions sur le marché des dettes publiques européennes. Ce paradoxe tient notamment à l’intervention massive de la BCE sur le marché secondaire et au dividende exceptionnel qu'apporte à court terme le retour de l’inflation. Mais ces protections joueront beaucoup moins sur le moyen terme. La trajectoire très incertaine des dettes publiques nationales nous amène à retenir l’hypothèse d’une remontée notable des spreads souverains vers 2027, en particulier dans le cas de l’Italie.
27/03/2023 [Perspectives économiques à moyen terme]