Après un panorama des "points chauds" de la conjoncture économique et financière (secteur bancaire, inflation, croissance), nous avons examiné les canaux de transmission de la forte hausse des taux d'intérêt directeurs de la Fed et de la BCE à l'économie et leur efficacité dans la lutte contre l'inflation. Dans ce contexte de resserrement monétaire, deux risques ont été évalués. D'abord celui d'un rationnement du crédit et de son impact éventuel sur les entreprises, les ménages et les banques, ensuite, celui d'une spirale négative entourant le marché immobilier commercial aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en Europe.
19/04/2023 [Réunions de conjoncture économique et financière]Malgré le coût exorbitant des mesures de soutien adoptées face à la pandémie de Covid-19 et au choc d’inflation, on ne constate que peu de tensions sur le marché des dettes publiques européennes. Ce paradoxe tient notamment à l’intervention massive de la BCE sur le marché secondaire et au dividende exceptionnel qu'apporte à court terme le retour de l’inflation. Mais ces protections joueront beaucoup moins sur le moyen terme. La trajectoire très incertaine des dettes publiques nationales nous amène à retenir l’hypothèse d’une remontée notable des spreads souverains vers 2027, en particulier dans le cas de l’Italie.
27/03/2023 [Perspectives économiques à moyen terme]La "dominance financière" caractérise une situation dans laquelle la banque centrale sacrifie son objectif de stabilité des prix pour préserver la stabilité financière. Malgré les secousses sur les marchés, la BCE a acté la nouvelle hausse de 50 pb des taux directeurs qu’elle avait suggéré début février. Mais la situation du système financier, confronté aux moins-values latentes liées à la hausse des taux, représente une sérieuse épine pour la conduite future de la politique monétaire européenne. Cette dernière pourrait peut-être intégrer une modulation des échéances des TLTRO III (opérations ciblées de refinancement à échéance de 3 ans en réponse à la crise Covid dont 1218 milliards d'euros restent à rembourser).
16/03/2023 [Points d’actualité]Après un bond en 2020 et 2021 lors de la crise sanitaire, le taux d'épargne des ménages européens s’est rapproché de son niveau d’avant-Covid-19, sans passer en-dessous. La "surépargne" théorique n’a donc pas été consommée. Par contre, s'agissant du patrimoine financier, si la valeur de marché des principaux actifs financiers des ménages français a augmenté entre 2019 et 2022, elle baisse rapidement depuis la fin 2021. Surtout, l'inflation est venue éroder la valeur réelle de ce patrimoine, au point d'annuler sa progression nominale depuis 2019.
02/03/2023 [Lettre de Rexecode]Face à la crise énergétique les pays européens ont adopté des dispositifs nationaux pour atténuer le choc de prix pour les entreprises. Nos simulations montrent que la France amortit davantage la hausse de prix de l’électricité pour les TPE et les gros électro-intensifs, mais que l’Allemagne protège davantage les autres entreprises. S’agissant du gaz, les entreprises sont moins soutenues en France et en Espagne (hors TPE), qu’en Allemagne et en Italie. Pour autant, toutes subiront en 2023 un choc de prix préjudiciable à leur compétitivité, contrairement à leurs concurrentes aux Etats-Unis.
28/02/2023 [Repères de politique économique]