En 2020, le déficit des administrations publiques s’est établi en France à 220 milliards€ selon les comptes nationaux, en hausse de 137 milliards€ par rapport à 2019. Un calcul simple
permet d'approcher l’impulsion macroéconomique donnée à court terme par les budgets publics. Estimée à 6% du PIB en 2020, cette impulsion a permis de résister aux effets négatifs de la pandémie de Covid-19. Entre embellie conjoncturelle et retour de l’impératif de rééquilibrage des comptes publics, elle devrait être proche de la neutralité en 2021 mais deviendrait inévitablement négative dès 2022.
Le gouvernement a précisé sa stratégie budgétaire de moyen terme dans le Programme de stabilité et le Plan national de relance et de résilience transmis à la Commission européenne. Le déficit public amorcerait une baisse en 2021 (9,0% après 9,2% du PIB en 2020) pour atteindre 2,8% en 2027, sous l’effet d’une croissance durablement élevée, d’une extinction rapide des dépenses du plan de relance et d’une progression des dépenses publiques très inférieure à celle du PIB. L’hypothèse de croissance à moyen terme, supérieure à sa tendance d’avant-crise, apparaît peu cohérente à plusieurs titres.
04/05/2021 [Lettre de Rexecode]Les dettes publiques en zone euro sont alourdies par la crise de la Covid-19. La gestion de l’endettement problématique de certains Etats est aujourd’hui permise par les interventions massives de la BCE sur le marché obligataire. Dans quelle mesure et à quelle échéance cette bouée de sauvetage pourra-t-elle être retirée? Une logique de "dominance budgétaire", situation dans laquelle la politique budgétaire prend l’ascendant sur la politique monétaire, se substitue peu à peu celle de "dominance monétaire" sur laquelle la zone euro a été fondée.
03/03/2021 [Analyse et diagnostic]Avec la crise de la Covid, la question de la soutenabilité de la dette est revenue fortement dans le débat. Les dettes publiques ont franchi un palier à la hausse et les divergences entre pays de la zone euro se sont accentuées. Leur capacité à faire face à leurs engagements sans en accroître le coût, en préservant leur potentiel de croissance, ne semble pas menacée à court terme. Mais les sources de risque sur la soutenabilité varient d’un pays à l’autre. En Italie, elles tiennent principalement à l’empreinte du passé en termes de montant annuel de dettes à rouler. La croissance potentielle y est très faible, ce qui est aussi un point de vigilance pour le Portugal. Le déficit public est le point faible de l'Espagne et de la France.
26/02/2021 [Analyse et diagnostic]La parution des comptes nationaux permet d'estimer qu le PIB mondial (51 pays) a reculé trois fois plus en 2020 avec la crise du coronavirus qu'en 2009 suite à la grande crise financière. La tonalité globalement positive des enquêtes de conjoncture laisse espérer en 2021un rebond plus vif qu'attendu dans nos perspectives de décembre.
22/02/2021 [Synthèse hebdo]