En relevant son principal taux directeur de 8,5% à 15%, la Banque centrale de la république de Turquie a entériné un changement de cap majeur dans sa politique monétaire. Ce revirement, jugé trop modeste par les marchés, n’a toutefois pas suffi à déclencher un redressement de la livre turque dans l’immédiat. Mais une hausse trop rapide des taux pourrait avoir des conséquences négatives sur la stabilité financière. Les ménages ont ainsi maintenu leur niveau de consommation, grâce aux revalorisations salariales, mais aussi en grande partie à un recours massif au crédit.
23/06/2023 [Points d’actualité]Depuis la crise de 2008, la Chine multiplie les initiatives en faveur de l’internationalisation du yuan. Elle a notamment conclu des accords sur l’utilisation de sa devise avec plusieurs pays émergents stratégiques, ce qui lui a permis de franchir un cap. Mais des fragilités structurelles, en particulier l’ouverture encore trop limitée de son compte de capital, contrarie l'ambition chinoise.
20/06/2023 [Analyse et diagnostic]Les comptes nationaux du 1er trimestre 2023 parus dans de nombreux pays montrent un net ralentissement en Europe, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis où le marché de l’emploi ne se détend que très lentement ce qui interroge sur la "pause" dans les hausses de taux de la Fed. L’activité résiste globalement dans les zones émergentes, sauf dans nombre de pays d’Europe centrale et orientale, en récession technique. En France, la croissance du PIB est confirmée à 0,2% sur un trimestre, la demande intérieure reculant pour le second trimestre consécutif.
05/06/2023 [Synthèse hebdo]La rapidité avec laquelle la Chine est devenue le premier exportateur mondial d’automobiles est déconcertante. La capacité de la Chine à maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur de la production de véhicules électriques pose de nombreux défis géostratégiques et interroge sur le devenir de l’industrie automobile européenne. D’autant que la Chine se lance à la conquête du marché européen.
02/06/2023 [Lettre de Rexecode]Prises en étau entre des cibles de croissance très élevées et un corsetage de leur capacité à se financer, les collectivités locales chinoises recourent massivement à des véhicules de financement ad hoc (appelés LGFV). Elles génèrent ainsi de la dette hors bilan qui n’apparaît pas dans les comptes publics. Mais cette dette "cachée", estimée par le FMI en 2022 à 8.300 Md$, soit près de 48% du PIB, est en réalité l’éléphant dans la pièce. Et elle n'a rien d'inoffensif, le rendement moyen des actifs adossés à ces obligations étant devenu très faible. Ainsi, de par leur poids et leur enchevêtrement aux différents acteurs économiques, les LGFV représentent un risque majeur pour la stabilité financière en Chine.
24/05/2023 [Rexecode dans les médias]