La réunion de politique monétaire du Conseil des gouverneurs de la BCE a débouché sur une communication visant surtout à convaincre les marchés de l'engagement de la banque centrale à maintenir des conditions financières accommodantes dans un contexte de remontée des taux obligataires souverains, ainsi qu’à expliciter un cadre d’actions qui paraissait nébuleux. On retiendra pour le court terme que le rythme du QE sera recalibré à la hausse au deuxième trimestre, et pour le long terme qu’il sera difficile à la BCE de débrancher sa perfusion sur le marché obligataire souverain de la zone euro.
12/03/2021 [Points d’actualité]Les dettes publiques en zone euro sont alourdies par la crise de la Covid-19. La gestion de l’endettement problématique de certains Etats est aujourd’hui permise par les interventions massives de la BCE sur le marché obligataire. Dans quelle mesure et à quelle échéance cette bouée de sauvetage pourra-t-elle être retirée? Une logique de "dominance budgétaire", situation dans laquelle la politique budgétaire prend l’ascendant sur la politique monétaire, se substitue peu à peu celle de "dominance monétaire" sur laquelle la zone euro a été fondée.
03/03/2021 [Analyse et diagnostic]Les cours des matières premières flambent depuis leur point bas du printemps 2020. L’indice Rexecode des métaux communs dépasse ainsi de 44% son niveau de fin 2019. Dans la foulée, les prix à la production dans l’industrie se redressent à vive allure. C'est probablement l'effet d'un décalage entre le rythme de production et d'acheminement des matières premières et celui du redémarrage de l’industrie et de la reconstitution des stocks.
02/03/2021 [Lettre de Rexecode]L’écart se creuse entre industrie et services, particulièrement en Europe. La hausse des cours des matières premières et des prix industriels se reportant sur les prix à la consommation, les anticipations d’inflation en hausse ont fini par se transmettre aux taux longs.
01/03/2021 [Synthèse hebdo]Confronté au retrait de la coalition gouvernementale du petit parti de M. Renzi Italia Viva, G. Conte a été contraint de présenter la démission de son gouvernement et la recherche d'une nouvelle coalition est en cours. Les marchés obligataires n'ont pas réagi face à ce regain d’instabilité politique dans un pays fortement endetté, anesthésiés par les achats massifs de titres publics italiens par la BCE.
02/02/2021 [Lettre de Rexecode]