La Fed a décidé de doubler ses taux directeurs après la publication d’un taux d’inflation plus fort qu’attendu, de 8,6% sur un an en mai. Les taux directeurs américains sont désormais dans la fourchette 1,5 à 1,75%. La hausse des taux hypothécaires pénalisera fortement le marché immobilier. Si J. Powell son gouverneur a indiqué que la Fed ne souhaitait pas "induire une récession", la banque centrale a revu à la baisse ses prévisions de croissance et à la hausse celles d’inflation et de chômage.
16/06/2022 [Points d’actualité]Le taux d'inflation américain pourrait avoir touché son pic à 8,5 % en mars ayant reculé à 8,3 % en avril. Le ralentissement récent de la progression des salaires et " l'ancrage " relatif des anticipations d'inflation des ménages devraient permettre d'éviter un dérapage marqué des prix par une boucle prix-salaires.
03/06/2022 [Lettre de Rexecode]Le risque d’une récession aux États-Unis s’est accru dernièrement, dans un contexte de réaction relativement marquée de la Fed à l’envol de l’inflation. Le resserrement monétaire nécessaire pour empêcher un dérapage complet des prix alors que le marché du travail est en tension pourrait en effet faire flancher l’activité. Son impact commence déjà à se faire sentir sur l’immobilier et le taux de change du dollar.
01/06/2022 [Analyse et diagnostic]
Le marché immobilier américain fait face à des défis qui pourraient faire craindre un retournement. Tout d’abord, les prix dans l’ancien se sont envolés de 20 % sur un an en février selon l’indice Case-Shiller, un record absolu, ce qui dénote une dérive par rapport aux fondamentaux. Deuxièmement, le resserrement monétaire amorcé par la Fed a conduit à une hausse de 2 points du taux hypothécaire fixe à 30 ans depuis la fin d’année. Après qu’il eut atteint un niveau
similaire en 2018, l’investissement résidentiel avait reculé.
Si la phase de rebond post-Covid est terminée dans l'ensemble des économies développées, Etats-Unis et zone euro sont exposés de manière asymétrique aux chocs actuels. Désormais, l’activité dépend d'approvisionnements menacés par le conflit en Ukraine et la politique zéro-Covid en Chine, ainsi que du choc de prix. D'abord associé au renchérissement de l’énergie et des produits agricoles, ce choc agit comme un prélèvement sur le revenu de l’ensemble de l’économie en zone euro, alors qu'il le redistribue aux Etats-Unis.
04/05/2022 [Lettre de Rexecode]