Le redressement des marges d’exploitation dans les branches marchandes non-agricoles au 4ème trimestre 2022 (+8 Md€ soit +4,4%) en France doit être mis en perspective avec l’évolution du partage de la valeur entre fin 2019 et fin 2022. La part des salaires bruts s’est plutôt accrue quand celle des marges d’exploitation diminuait. Le maintien des salaires réels par tête contraste avec la baisse de la productivité du travail (-5,6% dans l’industrie, -7,5% dans la construction, -1,4% dans les services). L’érosion des marges dans certains secteurs laisse attendre une baisse des effectifs, sauf rétablissement des niveaux d’activité.
13/03/2023 [Points d’actualité]Olivier Redoulès livre les principaux enseignements de sa note sur l'efficacité des dispositifs publics d’atténuation du choc des prix du gaz et de l'électricité déployés en France, en Allemagne, en Espagne et en Italie. Un travail inédit à sa connaissance, visant à examiner concrètement ce que signifie ces aides pour les entreprises européennes. Si les soutiens publics varient d'un pays et d'un type d'entreprise à l'autre, il est clair que le choc énergétique sera atténué mais pas supprimé et que la compétitivité des entreprises européennes risque d'en pâtir.
03/03/2023 [Rexecode dans les médias]Le pôle Etudes de Rexecode a analysé les effets des dispositifs d'atténuation du choc de la hausse des prix énergétiques adoptés par la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne pour les entreprises, en incluant les mécanismes de régulation déjà en place avant la crise, tel l’Arenh (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) en France. Les simulations montrent notamment que les TPE et les électro-intensifs français bénéficient, grâce à ces soutiens publics, de prix d’électricité plus bas, mais que les entreprises françaises et espagnoles sont peu protégées pour le gaz.
02/03/2023 [Lettre de Rexecode]Face à la crise énergétique les pays européens ont adopté des dispositifs nationaux pour atténuer le choc de prix pour les entreprises. Nos simulations montrent que la France amortit davantage la hausse de prix de l’électricité pour les TPE et les gros électro-intensifs, mais que l’Allemagne protège davantage les autres entreprises. S’agissant du gaz, les entreprises sont moins soutenues en France et en Espagne (hors TPE), qu’en Allemagne et en Italie. Pour autant, toutes subiront en 2023 un choc de prix préjudiciable à leur compétitivité, contrairement à leurs concurrentes aux Etats-Unis.
28/02/2023 [Repères de politique économique]En 2022, la part de la France dans les exportations de la zone euro a progressé, effaçant un quart du recul intervenu depuis 2019. Mais le déficit des échanges de biens et services atteint un record de 4% du PIB, dans un contexte de flambée des prix énergétiques. Malgré des signaux positifs sur l’attractivité, la France se distingue aussi par une perte de productivité (-5 points entre 2019 et 2022 dans l'industrie manufacturière) qui, si elle se pérennisait, pénaliserait durablement sa compétitivité.
02/02/2023 [Lettre de Rexecode]