La productivité du travail a baissé de 5 points en France depuis 2019 et s'est fortement écartée de sa trajectoire légèrement ascendante d'avant crise. Cette perte, qui a pesé sur le salaire réel moyen, s'explique largement par des effets de composition, notamment par l'intégration dans l'emploi de profils peu qualifiés ou peu expérimentés. Le restant peut s'expliquer par des contraintes temporaires de production, mais aussi par des facteurs potentiellement plus pérennes qui pourraient brider durablement le pouvoir d'achat
08/11/2023 [Rexecode dans les médias]Malgré une accélération en 2022, les salaires du secteur privé ont crû moins fortement que l'inflation depuis 2019 en France. Pourtant, cette perte de pouvoir d'achat du salaire ne s'est pas accompagnée d'une déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment des salariés. La principale explication à ce paradoxe se trouve dans la baisse de la productivité moyenne du travail de près de 5% depuis 2019. Cette dernière résulte pour une grande part de la dynamique des créations d'emploi dans des secteurs plus intensifs en main d’œuvre et pour des profils de travailleurs relativement moins qualifiés, tels que les apprentis.
12/10/2023 [Repères de politique économique]Le salaire moyen réel, une fois prise en compte l'inflation, a baissé en France depuis 2019, et pourtant le partage de la valeur n'a pas été défavorable au salariés. Ce recul du pouvoir d'achat du salaire moyen reflète en réalité la baisse de près de 5% de la productivité du travail sur cette période. "C'est un des principaux enseignements de notre étude, ce fort recul est dû essentiellement a des effets de structure du marché du travail' rappelle Olivier Redoulès sur le plateau de BFM Business.
12/10/2023 [Rexecode dans les médias]La réunion s'est ouverte sur un panorama de la conjoncture économique mondiale et des principaux risques à surveiller, en particulier, le regain de tension sur le marché pétrolier et les marchés obligataires avec la hausse des taux longs. Il a été suivi d'un point sur la situation des finances publiques en France et sur la crédibilité des prévisions budgétaires pour 2024 et à horizon 2027. Nous nous sommes enfin penchés sur l'Allemagne, en pleine interrogation sur la viabilité de son modèle économique, et sur le Royaume-Uni.
11/10/2023 [Réunions de conjoncture économique et financière]Le projet de loi de finances pour 2024 débattu au Parlement et la programmation des finances publiques adoptée pour 2023-2027 affichent un retour du déficit public en dessous de 3% du PIB et l’amorce du reflux de la dette publique au plus tôt en 2027. Bien que peu ambitieux, ces objectifs reposent sur des hypothèses de croissance favorables, bien supérieures au consensus des prévisions pour la France, et un reflux inédit et peu documenté de la dépense hors-intérêts. Ce "volontarisme" crée le risque de devoir opérer des ajustements dans l'urgence, et interroge la gouvernance des finances publiques.
03/10/2023 [Lettre de Rexecode]