Pour l'Express, Olivier Redoules revient sur les enseignements du Bilan de la compétitivité française en 2022. La France a enregistré un déficit extérieur record depuis 1948. Or, si l'alourdissement de la facture énergétique y est pour beaucoup, il n'explique pas tout. Après une stabilisation en 2017-2019, la France a de nouveau perdu des parts de marché à l'exportation en zone euro, et ce dans quasiment tous les secteurs manufacturiers. Un recul que le léger redressement de 2022 ne suffit pas à effacer. La France devra continuer de corriger l'écart avec ses voisins en matière de prélèvements obligatoires sur les entreprises et de coût du travail, mais dans un contexte budgétaire contraint.
02/02/2023 [Rexecode dans les médias]Selon l'enquête Compétitivité sur les biens de consommation menée en septembre 2022 auprès d'un panel de près de 500 importateurs européens, le rang des produits français parmi les grands concurrents mondiaux progresse globalement dans l’agro-alimentaire et l’habillement, très bien notés sur les critères hors prix, et recule dans l’équipement du logement, la pharmacie et l'hygiène-beauté, avec une notation hors-prix toutefois satisfaisante. Les prix français sont en revanche jugés élevés, y compris par rapport à des pays bien placés sur les autres critères comme l’Allemagne.
26/01/2023 [Enquête qualité-prix auprès des importateurs européens]Entre 2021 et 2022, la France a légèrement augmenté sa part dans les exportations de biens et de services de la zone euro, sans effacer les pertes enregistrées depuis 2019. Ses produits manufacturés ont bénéficié d'une hausse des prix de production moins forte que la moyenne européenne et leur classement mondial sur les critères "hors-prix" a légèrement progressé. Mais le déficit extérieur français a touché un record en 2022 (près de 4% du PIB), tant d'un point de vue historique qu'au sein de la zone euro. Certes principalement due aux échanges énergétiques, l'aggravation du déficit concerne quasiment tous les secteurs industriels, les services enregistrant au contraire un excédent exceptionnel.
26/01/2023 [Documents de travail]Les pays de la zone euro ont transmis en octobre à la Commission européenne leurs projets de plan budgétaire pour 2023. Alors que la plupart d'entre eux entendent réduire le déficit public, de l’ordre de 1,5 point de PIB en moyenne, la France projette qu'il restera à son niveau actuel de 5% du PIB. Le déficit public ne reviendrait sous les 3% qu'en 2027 en France, quand la plupart de ses voisins atteindraient cet objectif avant 2025.
03/11/2022 [Lettre de Rexecode]Le projet de loi de programmation des finances publiques 2023-2027 retient que le déficit public de la France baisserait de 5% à 2,9% du PIB entre 2022 et 2027 et que la dette publique serait quasi-stable jusqu’en 2027, autour de 111% du PIB. Le scénario macroéconomique du Gouvernement suppose une croissance du PIB de 1,6% par an en moyenne et un reflux de l’inflation autour de 2% à partir de 2025. Avec des perspectives de croissance plus prudentes, comme celles avancées par Rexecode en juillet dernier, en 2027, le déficit public resterait proche de 5% et la dette publique atteindrait 120% du PIB.
27/10/2022 [Repères de politique économique]