La France est confrontée à deux problèmes majeurs en matière d’économie du médicament et de santé publique: un accès aux médicaments plus contraint et une attractivité industrielle moins favorable. Si l’industrie pharmaceutique française reste un atout en matière d’exportations, d'innovation et d’emploi industriel qualifié, elle est en perte de vitesse par rapport à ses concurrents européens. La régulation économique du médicament a certes permis d'en baisser le coût pour les patients et plus encore pour les comptes publics, mais elle a contraint les marges et les investissements du secteur, pénalisant la production en France. Moins attractif, le marché français est plus exposé à des pénuries d'approvisionnement, potentiellement coûteuses sur le plan sanitaire et économique.
04/07/2023 [Documents de travail]L’Union européenne vient d’adopter trois textes qui renforcent fortement le rôle dévolu au "prix du CO2" en Europe, c’est-à-dire qui rendent payantes, pour les acteurs concernés, les émissions de gaz à effet de serre. Cette incitation économique puissante à la décarbonation a pour revers un alourdissement de la facture pour les entreprises produisant en Europe. Or, le nouveau mécanisme d'ajustement carbone à la frontière (MACF) qui remplacera progressivement le système d'attribution de permis gratuits, présente des lacunes majeures qui pourraient menacer la compétitivité de l’industrie européenne et française.
07/06/2023 [Repères de politique économique]La réforme des retraites récemment adoptée en France reporte progressivement l'âge d'ouverture des droits de 62 à 64 ans, tout en accélérant l'allongement de la durée de cotisation. Si l'effet sur les dépenses publiques sera notamment limité par la hausse d’autres dépenses sociales, le principal impact positif de la réforme viendra de l'augmentation de l'emploi et du PIB dont l'effet sur les recettes publiques dépasse les seules cotisations d’assurance vieillesse. Pour autant, le déficit du système des retraites ne serait pas résorbé d'ici 2030 ni au-delà.
18/04/2023 [Repères de politique économique]La première estimation des comptes publics pour 2022 affiche une décrue du déficit et une stabilisation de la dette publique à des niveaux très éloignés des références européennes. Le déficit reste élevé en dépit des recettes supplémentaires permises par l’évolution des prix et par l’élan du rebond post-Covid. Au total, le ratio des dépenses publiques se situe à 58,1 % du PIB en 2022, soit près de 3 points de plus qu’en 2019. L’expérience des crises passées en France laisse craindre qu’une partie de cette hausse ne soit durable.
04/04/2023 [Lettre de Rexecode]La première estimation des comptes publics pour 2022 reflète une légère décrue du déficit (4,7% après 6,5% en 2021) et de la dette publique (111,6% après 112,9%). Les deux ratios, très éloignés des références européennes (3% et 60%), situent la France dans une position plus dégradée que ses partenaires.
28/03/2023 [Points d’actualité]