L'accalmie est revenue sur les marchés financiers après le tumulte bancaire du mois de mars. Cependant, si la tension est un peu atténuée, le prix des CDS du secteur bancaire américain est encore très supérieur à son niveau du début d'année. Plusieurs indications sont allées dans le sens d'une modération de l'inflation sous l'effet d'un ralentissement de l'activité particulièrement sensible dans le secteur manufacturier. Autre facteur de ralentissement de l'activité : l'impulsion transmise par le crédit bancaire est devenue négative. Dans ce contexte, l'annonce par l'OPEP d'une baisse prochaine de sa production procède d'une adaptation à des conditions de marché qui se dégradent du point de vue du producteur.
03/04/2023 [Synthèse hebdo]La résurgence d’inflation en sortie de crise Covid est venue de profonds déséquilibres entre offre et demande. Cette première phase s'achève, mais elle a été suffisamment prolongée pour générer des effets de second tour liés à l’accélération des revenus nominaux (marges et coûts salariaux unitaires). Il faudra probablement plusieurs trimestres de taux d’intérêt réels positifs et de croissance inférieure à sa tendance pour que ces tensions inflationnistes s’apaisent. Au-delà, l’inflation risque d'être durablement plus élevée en raison de facteurs plus structurels tels que la transition énergétique ou la démondialisation.
27/03/2023 [Perspectives économiques à moyen terme]Avec la résurgence d’inflation en France, le Smic a connu depuis octobre 2021 trois revalorisations anticipées. Une quatrième pourrait intervenir au 1er mai 2023 en application de la règle qui veut qu’une revalorisation du salaire minimum ait lieu dès lors que l’indice des prix à la consommation de référence progresse de plus de 2% par rapport à sa dernière évolution en date (intervenue au 1er janvier 2023). Il est probable que ce seuil sera franchi par l’indice des prix de mars et plus encore par celui d’avril. Cela conduirait à une hausse du Smic d’au moins 2% le 1er mai ou le 1er juin 2023.
15/03/2023 [Points d’actualité]Les prix à la production ont augmenté de 9% entre 2021 et 2022 en France. Conséquence de la hausse de prix des matières premières importées, le coût des achats intermédiaires par unité produite a expliqué l'essentiel de cette hausse, tandis que les marges ont eu au contraire un effet modérateur sur les prix (-0,2 point). Ce schéma s'est renversé fin 2022, les marges unitaires devenant le premier moteur de l'inflation des prix de production (pour 0,8 point). Il faut cependant nuancer la portée de ce phénomène, à la fois récent et d'ampleur limitée, qui tient beaucoup à des effets de rattrapage.
15/03/2023 [Rexecode dans les médias]L’inflation mesurée au niveau des prix à la production change de nature en France. Depuis 2019, elle provenait principalement de la forte augmentation des prix des consommations intermédiaires associée notamment au choc d’inflation importée avec la hausse passée du prix des matières premières. L’inflation semble désormais procéder davantage d’effets de second tour liés à l’évolution des rémunérations des facteurs de production, tels que les salaires et les marges d’exploitation. Ces deux facteurs expliquent l'ensemble de la hausse du prix de production dans l'industrie manufacturière en fin d'année 2022.
07/03/2023 [Points d’actualité]