Espace adhrent
Page d'accueil > Rencontres et débats > Rexecode dans les médias > Le décrochage de la croissance française doit beaucoup au choc fiscal désordonné du budget 2013

Le décrochage de la croissance française doit beaucoup au choc fiscal désordonné du budget 2013

L'avis de Michel Didier dans l'Agefi Hebdo - 28 février 2013

01/03/2013

Michel DIDIER

La France, qui occupait une position moyenne en zone euro, a "décroché" en 2012 pour terminer l'année en récession. Selon Michel Didier le choc fiscal "brutal et désordonné" du budget 2013 y est pour beaucoup. Il est indispensable de baisser la dépense publique et d'encourager les investisseurs en revenant à une fiscalité raisonnable.

"L'économie française a "décroché" courant 2012. Les comptes nationaux trimestriels dévoilent le ralentissement tout au long de l'année et le passage en récession (+0,2 % au 1er trimestre pour finir à -0,3% au 4° trimestre en glissement annuel). Entre les pays comme l'Espagne ou l'Italie, en récession depuis le début de l'année, et les pays en croissance comme l'Allemagne et l'Autriche qui ont ralenti en fin d'année, la France représentait une sorte de moyenne de la zone euro. Elle s'en est écartée récemment, un décrochage vers le bas confirmé par les indicateurs de la Commission européenne ou les indices PMI de Markit .

Ce décrochage doit beaucoup au choc fiscal, brutal et désordonné du budget 2013. Excès fiscaux et valse-hésitation ont créé un grand trouble dans l'esprit et le comportement des investisseurs et dirigeants d'entreprise qui se disent que ce n'est pas le moment d'investir. ll est possible de lever ce flou mais cela risque de prendre du temps et nécessitera de clarifier notre vision économique et fiscale.

Revenir à une fiscalité raisonnable et maîtriser les dépenses publiques
ll y a en France un consensus de la classe politique et de l'opinion pour soutenir le revenu des ménages et la consommation. Cela se fait au détriment des entreprises et au prix de l'aggravation des déficits publics. Les politiques de soutien keynésiennes ne fonctionnent qu'un ou deux trimestres ; par la suite elles ne font que creuser les déficits publics sans effets de relance, ni même de soutien durable. Le débat actuel sur le report des échéances budgétaires montre que nous n'avons toujours pas compris qu'il faut vraiment baisser la dépense publique et encourager les investisseurs en revenant a une fiscalité raisonnable."

Entretien complet à lire dans l 'Agefi Hebdo du 28 février 2013 , paru dans le dossier "France, un nouveau modèle de croissance s'impose"

Actualités

Etudes pour le débat public