Dix années d’efforts pour effacer les traces de la crise financière ont été balayées en quelques semaines par le coronavirus: les déficits publics dépasseront en 2020 tous les sommets. La récession en trois temps (confinement, déconfinement progressif, après-crise) appelle une politique budgétaire en trois temps. Un plan de relance sera souhaitable lorsque les conditions de production seront assouplies. Dès maintenant, des prêts participatifs remboursables sur les résultats futurs pourraient relayer, voire remplacer les prêts de trésorerie garantis. Une mutualisation de dette autour de projets communs, dans l'esprit de la proposition franco-allemande, rendrait possible un nouveau régime de dette publique en Europe, plus élevé, mais relativement stable.
20/05/2020 [Analyse et diagnostic]L’une des inconnues posées par la crise du Covid19 est la manifestation de conséquences inflationnistes ou au contraire désinflationnistes. Un effet ciseaux se dessine entre prix de l’énergie et prix de l’alimentation. Il déterminera l’évolution de l’indice d’inflation, les autres catégories de prix étant beaucoup plus rigides. L’effet baissier des prix de l’énergie devrait vraisemblablement l’emporter, cette année du moins.
30/04/2020 [Points d’actualité]Lors de cette deuxième visioconférence consacrée à la crise du coronavirus, nous avons notamment présenté les dernières évolutions de notre scénario pour la France ainsi qu'une évaluation des risques pesant sur les finances publiques européennes et sur les économies émergentes, avant d'analyser quel pourrait être le schéma macroéconomique d'après confinement.
22/04/2020 [Réunions de conjoncture économique et financière]
L’Eurogroupe des 7-9 avril a abouti à un accord permettant de mobiliser jusqu’à 500 milliards d’euros de crédits financés collectivement. Cet accord apporte des financements bienvenus aux Etats membres et rassure quant à leur capacité à négocier des solutions conjointes. Il ne résout en revanche pas le problème des déficits de finances publiques de certains Etats.
La BCE devait impérativement réagir avec énergie à la dégradation rapide des perspectives de croissance et d’inflation de la zone euro face au Coronavirus. Elle l’a fait en évitant l’écueil d’une nouvelle baisse de ses taux directeurs, qui aurait été contre-productive. Cependant, C. Lagarde a souligné le rôle principal d'une réponse budgétaire européenne coordonnée, ce qui n’est pas de nature à rassurer au vu du manque criant de sens collectif montré récemment par les gouvernements européens.
12/03/2020 [Points d’actualité]