22/03/2021
La Fed a relevé sa prévision de croissance et d’inflation pour 2021 mais a laissé inchangé son taux directeur, contrairement aux banques centrales du Brésil, de Turquie et de Russie, confrontées, outre l'accélération des prix, à une hausse des des souverains et à la fragilisation de leur taux de change.
La Fed a relevé sa prévision de croissance et d’inflation pour 2021, respectivement de 4,2 à 6,5% et de 1,8 à 2,4%. Elle prend acte du rebond attesté notamment par les résultats spectaculaires de l’enquête de la Fed de Philadelphie dans l'industrie et du stimulus du Plan Biden alors que débute l’envoi de chèques de 1400$ à plus de 90 millions d’américains.
Au Royaume-Uni, le rebond de la confiance des ménages est aussi spectaculaire. Les monnaies anglo-saxonnes sont portées par l’anticipation d’une reprise rapide et la hausse des spreads souverains. L’écart entre les taux à dix ans américain et britannique par rapport au taux allemand s’est accru de 57 et de 41 points de base respectivement depuis début 2021.
Si la Fed n'a pas réagi à l’accélération des prix, confrontées en outre à la hausse des taux souverains et à la fragilisation de leur change, les banques centrales brésilienne, turque et russe ont relevé leurs taux directeurs. Le gouverneur de la Banque de Turquie y a laissé son poste, déstabilisant davantage la livre.