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Perspectives à moyen terme de l'économie mondiale 2013-2017

- Juin 2013

18/06/2013

Nous retenons une croissance mondiale de 3,3% par an en moyenne d’ici 2017. Un rythme plus faible que dans les années 2000 et aussi plus soutenable.

Croissance PIB en volume France - Monde 2013-2017 (prévisions Coe-Rexecode, graphique)

Une croissance mondiale affaiblie mais probablement plus soutenable
Le ralentissement de l'économie mondiale, à l'oeuvre depuis plusieurs trimestres, se confirme début 2013 (2,4%). La croissance du PIB mondial est inférieure à sa tendance de longue période (3,2% par an en moyenne de 1973 à 2008). Au-delà de la zone euro, ce ralentissement s’explique par l’évolution décevante de l’activité dans les pays émergents. Nous retenons une croissance mondiale de 3,3% par an en moyenne d’ici 2017. Un rythme plus faible que dans les années 2000 et aussi plus soutenable.

Désynchronisation des économies
Le redressement, à confirmer, de la croissance japonaise en début d’année 2013 tranche avec la modération de l’activité en Chine ou en Inde. L’amélioration conjoncturelle au Mexique contraste avec la quasi-stagflation au Brésil. Surtout, l'Europe décroche relativement aux Etats-Unis où la croissance semble bien installée même si elle reste très en-deçà de ses canons habituels.

Zone euro : des divergences à la disparité
Successifs aux Etats-Unis, désendettements privé et public s’opèrent simultanément en Europe, par le recul des anticipations et des réalisations d’investissement de l’ensemble des agents économiques. Nous pensons cependant que le pire de la crise est passé. Les signes encore timides d’amélioration du climat des affaires en témoignent. L'enjeu est désormais d'asseoir la croissance européenne sur une compétitivité restaurée. Surtout, la zone euro devra apprendre à gérer des disparités durables de niveaux de vie entre ses membres.

La mue chinoise
Une inconnue majeure réside dans la trajectoire de l’économie chinoise dont le modèle basé sur les exportations mute à petits pas. L'expérience montre que de tels processus ne s'opèrent pas sans heurts. Une telle transformation influencera également la politique de change, les gains à disposer d’une monnaie sous-évaluée s’atténuant à mesure que la demande interne joue un rôle croissant dans le soutien de l’activité.

Autres facteurs de risque, qui pèsent sur les bilans du secteur financier : (1) l'inévitable remontée des taux, (2) la montée des créances douteuses dans les bilans bancaires. Une question qui vaut en premier lieu pour l’économie européenne, déjà confrontée à celle de l'empreinte durable de la crise sur son potentiel de croissance.

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