08/01/2013
L'année 2012 a été particulièrement marquée par l'aggravation de la crise européenne ainsi que par le retour de la récession au Japon et le ralentissement des économies émergentes, notamment chinoise. Au total, la croissance mondiale a décéléré en 2012 mais aurait touché un point bas.
Comme en 2011, la crise de la dette publique en zone euro a marqué, en 2012, la conjoncture économique mondiale. Sa transmission de la sphère financière à l’économie réelle et sa diffusion progressive au sein de la zone ont plongé le continent européen dans la récession et bridé ses perspectives de croissance à moyen terme.
Le ralentissement de l’activité en Chine au printemps et la rechute en récession du Japon ont également joué un rôle déterminant dans la trajectoire de l'économie mondiale. Si le risque d’atterrissage brutal de l’activité chinoise s’est finalement dissipé, l’économie japonaise a pâtit de la décélération de l’activité mondiale, du niveau élevé du yen jusqu’à l’automne, et probablement plus encore des tensions géopolitiques avec la Chine. La croissance américaine s'est pour sa part stabilisée sur un rythme modéré (autour de 2% l'an).
Les pays émergents, qui avaient globalement bien résisté en 2011, ont souffert à des degrés divers du ralentissement du commerce mondial mais aussi du financement bancaire international, en lien avec les difficultés des banques européennes. Contraints de rechercher des relais internes de croissance, certains pays tels le Brésil ou l'Inde ont vu réapparaître voire s'accentuer des déséquilibres externes.
Au total, la croissance mondiale a sensiblement décéléré en 2012. Elle a atteint 2,9% (après 3,7% en 2011), un taux inférieur à la moyenne de longue période (3,3 % l’an de 1973 à 2007). Elle pourrait toutefois avoir atteint un palier bas.
En 2013, le retour de la confiance des investisseurs, amorcé fin 2012, sera déterminant. Bien que les écarts de taux entre les différents pays émetteurs de la zone euro se soient sensiblement réduits en fin d’année, les investisseurs restent inquiets et les développements économiques et financiers de la zone euro devraient continuer à focaliser l'attention. Par ailleurs, le mouvement de désendettement privé et public continuera de peser sur la croissance à court terme dans nombre de pays développés.