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La situation économique dans le monde au début de l’été 2010

- juillet 2010

13/07/2010

Après un panorama des marchés, ce dossier fait le point sur l’état le plus récent de la conjoncture mondiale, dans les principales zones et pays en mettant l’accent sur la situation patrimoniale et les comptes des ménages et des entreprises. Un focus est consacré à l'analyse du positionnement cyclique des économies, un autre propose une analyse conjoncturelle des pays à risque : Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Europe de l’est.

Depuis deux mois, une vague de pessimisme s’est abattue sur les marchés financiers, refusant encore à ce jour de vouloir se retirer. Tout se passe comme si les investisseurs n’en finissaient pas de réviser à la baisse les perspectives de croissance comme le montre le repli conjoint des cours boursiers et des rendements obligataires. L’aversion au risque s’est de nouveau intensifiée comme en témoigne l’envolée générale des prix de tout ce qui est considéré comme « valeur-refuge ».

Le pessimisme des opérateurs a de multiples origines. Les banques européennes sont loin d’avoir recouvré la pleine santé et la défiance qu’elles se manifestent à nouveau entre elles interroge sur le risque bancaire et la capacité des établissements à financer l’économie. Une deuxième source alimentant le pessimisme vient de ce qu’il est convenu d’appeler la crise de la dette publique en Europe. Malgré tous les dispositifs mis en place avec des montants financiers considérables, la confiance n’a pas été rétablie et les « spreads » de taux dans la zone euro restent fortement écartés. Pour les marchés, les mesures déjà prises et celles encore à prendre pour enrayer la crise de la dette publique n’ont pas encore fait sentir leurs effets dépressifs. Enfin, les opérateurs se rendent bien compte que les déséquilibres de paiements extérieurs dans le monde ne se sont pas suffisamment résorbés et pire, tendent à s’accentuer à nouveau.

La question fondamentale à éclairer est de savoir si les réponses pessimistes actuellement données par les marchés sont justifiées ou non. Les perspectives macro-économiques restent certes incertaines mais l’hypothèse d’une rechute dans la récession, même dans les seuls pays développés, est peu probable.
Partout, les entreprises ont drastiquement coupé dans leurs dépenses en capital et généralement ce sont les contractions de celles-ci qui font les récessions. Quant à l’investissement des ménages, il a déjà fait l’objet d’une correction majeure à la baisse.

Table des matières :

  • Positionnement cyclique des économies
  • Recul du revenu des ménages et redressement graduel des résultats des sociétés au Japon
  • L’épargne financière des ménages et des entreprises est à un sommet en zone euro
  • Lent redressement des revenus d’activité en France
  • Les comptes d’agents au Royaume-Uni
  • Point de conjoncture des pays à risque : Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Europe de l’est

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