Quel serait l’impact sur les pays émergents d’un choc de demande en zone euro ?
- Réunion Zones émergentes, Novembre 2011
17/11/2011
En cas de contraction de la demande en zone euro, les pays d’Europe centrale et orientale seraient en première ligne. Mais l’Asie ne ressortirait pas totalement indemne en raison de sa forte intégration dans le commerce international.
Les pays émergents contribuent pour une large part à la croissance mondiale. Mais, pour partie, cette expansion reste basée sur le développement des exportations vers les pays développés. Dès lors, quel impact peut avoir un choc de demande en zone euro sur les trois grandes régions émergentes (Asie, Amérique latine et Europe de l’Est) ?
A l’aide d’une maquette inspirée de celle développée par l’Insee ( note de conjoncture de mars 2010 ), on évalue l’impact sur les pays émergents d’une contraction de 1 % de la demande interne de la zone euro.
L'impact initial est fort sur les pays d'Europe centrale et orientale mais ces effets sont peu amplifiés car ces pays exportent peu vers les autres zones. La situation inverse prévaut pour la Chine, premier exportateur mondial. En revanche, les effets sont beaucoup plus modestes pour l'Amérique latine, la zone euro n’étant un marché important que pour le Brésil.
Au-delà des effets purement mécaniques décrits ci-dessus, les conséquences d’une récession en zone euro seraient plus importantes si elle conduisait à une révision baissière des anticipations des agents économiques. La baisse du cours des produits de base qui en résulterait jouerait un rôle contra-cyclique.
