Point de conjoncture des services dans la zone euro et en France
- 18 février 2004
24/02/2004
Regroupant des secteurs dits « abrités », l'activité dans les services marchands semble avoir été moins durement touchée que l'industrie par le ralentissement de la conjoncture internationale au premier semestre 2003. Point surprenant, il semblerait même que la reprise ait débuté plus tôt dans les services que dans l'industrie alors que l'on considère généralement que c'est l'industrie qui est à l'origine du redémarrage de l'activité des autres branches.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) de la zone euro est reparti à la hausse dans les services quatre mois avant celui de l'industrie. Malgré un léger repli en décembre dernier, l'indice d'activité des services de l'enquête PMI est de nouveau en hausse en janvier, tiré vers le haut par une vive progression de l'indice français tandis que l'indice italien recule, probablement affecté par les climats de grèves et de scandales financiers. Si la hausse des composantes « nouveaux contrats » et « anticipations à un an » suggère que les chefs d'entreprises dans les services sont optimistes quant à leurs anticipations de ventes au cours des prochains mois, la tendance de l'emploi reste cependant mal orientée dans les services, tout comme dans l'industrie. En France, l'indice d 'activité des services PMI a enregistré en janvier sa croissance la plus rapide depuis la fin de l'année 2000. Si les tendances qui ressortent des résultats de l'enquête trimestrielle dans les services de l'INSEE sont similaires à celles de l'enquête PMI, elles sont toutefois nettement moins enthousiastes, avec une stabilisation de l'activité au cours du quatrième trimestre 2003 et seulement une légère amélioration des ventes attendues au cours des trois premiers mois de l'année 2004. Point inquiétant , les marges des entreprises françaises de services ont subi des pressions à la baisse au troisième trimestre 2003 en raison d'une vive accélération de la progression du coût salarial unitaire. Les chefs d'entreprises interrogés restent toutefois optimistes quant à l'évolution de leurs résultats d'exploitation.
