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La progression du pouvoir d’achat des ménages a été à légèrement inférieure à celle du PIB en 2011

Comptes nationaux, résultats détaillés du 4° trimestre 2011 - mars 2012

29/03/2012

Contrairement à la situation qui prévalait en France de 2000 à 2009, la progression du pouvoir d’achat du revenu des ménages a été à légèrement inférieure à celle du PIB en 2011, en raison notamment de l'effort de réduction du déficit budgétaire.

France Evolution du pouvoir d'achat et du PIB 2005-2011 (graphique)

La dépense des entreprises a été le principal soutien de la croissance économique de la France en 2011. Elle a compensé la moindre impulsion en provenance de la consommation des ménages et de la dépense publique. Cette substitution des moteurs de la croissance reflète en partie un changement dans la répartition du PIB entre les agents (ménages, entreprises, administrations publiques).

La progression du pouvoir d’achat ménages est désormais un peu plus faible que celle du PIB.
Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages a progressé, en cumul, de 21,4% entre 2000 et 2011 et de 3,7% de 2007 à 2011. Sur les mêmes périodes, le volume du PIB a progressé respectivement de 13,7 % et de 0,2 %. La faible hausse du pouvoir d’achat perçue est donc plus le résultat d’une croissance faible que d’une évolution du partage de la valeur ajoutée défavorable aux ménages. A l’exception des années 2010 et 2011, la progression du pouvoir d’achat a même été, en tendance, supérieure à celle du PIB en volume.

Un recul relatif à relier à un effort accru de réduction du déficit budgétaire ...
Dans le cadre de l' effort de réduction du déficit publi c, estimé à 1,7 point de PIB en 2011, les impôts acquittés par les ménages ont progressé de plus de 6 % en 2011, ceux des entreprises de plus de 27 %. Par ailleurs, le recul de l'emploi salarié des administrations publiques a contribué à ralentir la progression de la masse salariale brute relativement au PIB.

... mais qui n'a pas amélioré les marges des entreprises.
En 2011, la hausse de la masse salariale versée par les sociétés non financières a été supérieure à celle de leur valeur ajoutée. Le taux de marge des entreprises implantées sur le territoire français s’est effrité à 29,1 %, son niveau le plus bas depuis 1985. En conséquence, la progression des dépenses des entreprises s’est surtout traduite par une augmentation de leurs besoins de financement.

Aller plus loin : Comptes nationaux du 4° trimestre 2011 (résultats détaillés) sur le site de l'Insee.

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