08/11/2019
Denis FERRANDTrès marqué par le passé, l'enchaînement des phases d'expansion et de récession semble désormais amorti aux Etats-Unis. Plus globalement, les économies sont devenues plus inertes. Ce constat amène un ensemble de questions: l'économie est-elle encore déterminée par des cycles ? Si oui, lesquels (nature, fréquence, ampleur) et où en sommes-nous sur la courbe ? Si non, avec quelles nouvelles grilles de lecture peut-on analyser, et éventuellement anticiper les évolutions conjoncturelles ou structurelles ?
L’enchaînement de phases d’expansion et de récession est normalement très marqué aux Etats-Unis. Or, ces phases tendent à s’espacer et sont plus amorties. Estimée sur une période de cinq années glissantes, la variance de la croissance américaine est aujourd'hui au plus bas depuis le début des années 1950.
L'intérêt pour l'analyse du cycle est lui même très cyclique ! L'interrogation contemporaine porte sur sa présumée disparition.
Selon Denis Ferrand, le cycle économique n'a pas disparu mais est amorti par un ensemble de facteurs. Les déclenchements des retournements échappent désormais à la logique intrinsèque du mouvement économique, prenant davantage leur source dans la sphère financière. Quels sont dès lors les indicateurs pertinents pour repérer la position dans le cycle et les risques de retournement ? Exemple sur l'économie américaine.
Exposé de Denis Ferrand pour Explor'action, Institut de Développement des Dirigeants du Groupe Crédit Agricole le 5 novembre 2019