Confrontée à une récession industrielle qui menace de contaminer les activités non manufacturières, l’économie allemande a affiché la croissance la plus faible de la zone euro au 2e trimestre 2019 (-0,3 % l’an). Plusieurs facteurs indiquent que ce ralentissement se prolongera, parmi lesquels la surexposition devenue défavorable à l’automobile, la configuration accentuée de fin de cycle, les taux d’intérêt négatifs néfastes en l’absence de stimulation budgétaire, ou encore le déclin démographique.
07/10/2019 [Analyse et diagnostic]Locomotive de la zone euro depuis 2010, l'Allemagne croît désormais à un rythme inférieur à la moyenne tandis que la France semble parcourir le chemin inverse. Ces trajectoires croisées s'expliquent par le fait que l'économie allemande, plus ouverte et industrielle, est davantage exposée à la volatilité de la demande mondiale. Elles s'expliquent aussi par la position cyclique des deux économies, le poids de leur dépense publique et leur réponse opposée aux taux d'intérêt négatifs.
02/10/2019 [Lettre de Rexecode]Alors que la récession industrielle européenne ne fait plus de doute, l’indice de la production manufacturière peut aider à en comprendre la genèse. D'abord, la production a atteint un pic fin 2017/début 2018, non seulement en Allemagne, mais aussi dans les autres grandes économies. Ensuite, les secteurs amont de biens intermédiaires (équipements, plasturgie, etc.) ont ralenti avant le secteur automobile.
02/10/2019 [Lettre de Rexecode]