Le débat sur la réforme des retraites et les difficultés de recrutement interrogent chacun à leur manière le niveau cible de l’emploi. Le premier a pour enjeu l'équilibre d'un système dont le financement est assis sur le travail. Les secondes questionnent la mobilisation de la population inemployée. A 7% de la population active, le chômage est en France supérieur de 2 point au taux retenu par l'OIT pour qualifier une situation de "plein emploi" comme celle qui prévaut en Europe du Nord ou en Allemagne. Le taux d'activité, même à un niveau record en 2022, reste quant à lui inférieur de 6 points à celui de l'Europe du Nord et le taux d'emploi de 9 points, soit 3,6 millions d'employés "manquants" en France.
04/05/2023 [Lettre de Rexecode]La première estimation des comptes nationaux du 1er trimestre 2023 confirme que l’inflation entraine un fléchissement de la demande interne, le processus étant plus avancé aux Etats-Unis qu'en zone euro. Elle révèle aussi une divergence accrue entre les deux zones, la croissance américaine depuis la fin 2019 étant désormais de 5,3%, contre 2,4% pour la zone euro où la décrue de l’inflation s'annonce dans les enquêtes d’opinions, mais ne se voit pas encore dans les évolutions de prix.
02/05/2023 [Synthèse hebdo]Plus que son rythme, atone (0,7% l’an), c’est la composition de la croissance du 1er trimestre qui est marquante en France. Courant 2022, la croissance du PIB avait été soutenue presque exclusivement par la hausse des dépenses finales des entreprises tandis que celles des ménages se contractaient. Cela n’a plus été le cas début 2023, la dégradation de la situation de trésorerie des entreprises semblant peser sur l’investissement. Par ailleurs, l’accélération de l’inflation a oblitéré tout rebond de la demande des ménages. Au total, la croissance du début d’année est surtout venue de la contraction des importations, écho à la faible demande interne.
28/04/2023 [Points d’actualité]La productivité du travail recule en France depuis 2019, la croissance de la valeur ajoutée des branches marchandes étant nettement plus faible que celle des effectifs. Si elle persistait, cette perte de productivité mènerait à une modération durable, voire une baisse des salaires réels. Le voile n’est que partiellement levé sur la cause de ce phénomène et encore moins sur son issue. Certains phénomènes temporaires ont probablement joué, telles que la forte progression des alternants et les difficultés de recrutement.
17/04/2023 [Rexecode dans les médias]La hausse des prix à la consommation a ralenti à 5,6 % sur un an en mars après 6,3 % en février. Ce fléchissement n’est qu’apparent. Il reflète le jeu d’un effet de base : la forte hausse des prix de l’énergie en mars 2022 n’intervient plus dans la variation sur un an des prix. Surtout, leur évolution plus instantanée accélère : en mars par rapport à décembre 2022, l’inflation a été de 9,3 % l’an pour l’indice d’ensemble. L’origine de l’inflation mute également. Elle a initialement tenu à la répercussion d’un choc de coût. Elle procède désormais plus de la formation d’une boucle prix-revenus.
04/04/2023 [Lettre de Rexecode]