22/11/2021
Au delà des craintes associées à la nouvelle vague de Covid qui touche l'Europe, l’euro pâtit d’un décalage prévisible entre les politiques monétaires américaine et européenne et se déprécie face au dollar. Autre trait marquant de la conjoncture récente, la poursuite du choc d’offre industrielle: la production industrielle mondiale recule alors que la consommation en biens reste élevée.
Le retour du Covid et des restrictions sanitaires en Europe pourrait accentuer l’écart de trajectoire avec les Etats-Unis où la vague semble passée.
L’euro a chuté à 1,13 dollar, son plus bas depuis l’été 2020, d’autant que l’activité semble se renforcer aux Etats-Unis (production manufacturière + 1,3 % en oct), que l’accélération des prix à la consommation y est plus forte et surtout, que s'annonce une divergence des politiques de la Fed et de la BCE.
La production industrielle mondiale a de nouveau reculé en septembre quand la consommation des ménages en biens restait élevée. Dans l’automobile, le choc d’offre devient aussi un choc de demande. Les immatriculations de véhicules neufs en zone euro sont 32% sous le niveau moyen de 2019 en octobre.
Les indicateurs conjoncturels français restent pourtant bien orientés. L’ enquête Rexecode-BPI France montre notamment que la trésorerie des PME et TPE reste au plus haut.