14/04/2020
Alors que les perspectives ne cessent de se dégrader, un nombre limité de données permettent de mesurer l'ampleur du choc lié au coronavirus. Ainsi au 5 avril la fréquentation des lieux de loisir et commerces non alimentaires avait chuté de 85% en France et 95% en Italie par rapport à la normale, contre 58% en Allemagne, 49% aux Etats-Unis ou 25% au Japon, révélant une hétérogénéité dans l'ampleur des mesures de confinement et leur impact.
Les données de marché du travail révèlent un choc d’une brutalité sans équivalent dans l’histoire récente. Aux Etats-Unis, où 16,9 millions de nouvelles demandes d’inscriptions au chômage ont été enregistrées entre le 16 mars et le 4 avril, la confiance des ménages est à son plus bas niveau depuis 2011 selon l'indice de l'Université du Michigan. En France 36% des salariés sont au chômage partiel au 11 avril et la prévision de croissance du gouvernement a été revue en baisse à -8% pour 2020.
La BCE rachète une part de titres italiens deux fois plus élevée que la quote-part de l'Italie à son capital et l'Eurogroupe s'est accordé sur un ensemble de mesures certes bienvenues mais qui ne suffiront pas à prévenir le choc sur les finances publiques italiennes.