22/02/2012
La croissance du 4° trimestre 2011 en France est une bonne surprise qui détonne dans un environnement européen morose. Elle se produit en dépit d’une contribution fortement négative des stocks à la croissance et vient contredire les enquêtes de conjoncture du second semestre.
La progression du PIB de l’économie française s'établit à 0,9 % l’an au quatrième trimestre 2011, une vraie surprise.
Une substitution majeure s'est opérée en 2011 entre les moteurs de la croissance en faveur des dépenses des entreprises. La contribution de la dépense des ménages est en effet parmi les plus faibles enregistrées.
La modération des dépenses des ménages intervient sur fond de recul de l'emploi. Les effectifs salariés marchands se sont repliés de 31 900 postes (-0,8 % l’an) au 4° trimestre par rapport au trimestre précédent. L'effort d’épargne des ménages atteint un niveau inégalé depuis le début des années quatre-vingt.
Quelles perspectives ?
La probabilité de voir l’économie française se contracter sur l’ensemble de l’année 2012 s’atténue.Cependant les enquêtes de conjoncture et les signes de fléchissement de la demande des ménages du début d’année, suggèrent que l’économie française peinerait à rééditer une telle surprise au cours du premier trimestre.