14/02/2013
La nationalisation en urgence de SNS Reaal illustre la fragilité du système bancaire néerlandais. Parce qu'elles détiennent un large portefeuille de crédits hypothécaires, les banques sont fortement affectées par la baisse des prix de l'immobilier ; le patrimoine des ménages également.
La nationalisation en urgence de SNS Reaal, quatrième banque des Pays-Bas, annoncée le 1er février 2013, illustre la fragilité du système bancaire domestique. Les banques néerlandaises, qui, relativement à leurs homologues européennes, détiennent un large portefeuille de crédits hypothécaires à l’actif de leur bilan, ont été fortement affaiblies par le recul des prix de l’immobilier.
La baisse des prix de l'immobilier (-16 % depuis l’été 2008) pèse également sur la situation patrimoniale des néerlandais. Leur solvabilité étant de plus en plus contrainte, les ménages réduisent leurs dépenses de consommation. Cette situation rappelle celle observée aux Etats-Unis, en Espagne ou encore en Irlande.
On notera enfin que la nationalisation de SNS Reaal, dont le coût est estimé à 3,7 milliards d’euros (0,6% du PIB), intervient dans un contexte où les finances publiques sont déjà sous tension.