26/09/2007
Le 13 septembre dernier, la Banque centrale de Turquie a baissé de 25 points de base son principal taux directeur, jugeant que le processus de désinflation était amené à se poursuivre.
Mais le déficit courant reste massif et n'est financé que pour moitié par des entrées nettes d'investissements directs, suggérant une économie toujours très vulnérable à toute remontée brutale de l'aversion au risque.
L’économie turque a plutôt bien résisté aux turbulences financières de l’été. Si l’indice EMBI + s’est tendu depuis le 20 juillet passant de196 points à un plus haut à 258 points le 10 septembre dernier, il est toujours resté en-deçà du niveau qu’il avait atteint au plus fort de la tempête du printemps 2006 quand il avait culminé à 328 points à la fin juin.
Si la livre turque s’est dépréciée de 8 % contre le dollar entre le 20 juillet et le16 août, elle s’est redressée depuis, affichant même aujourd’hui une légère appréciation de 4 % contre le dollar depuis son niveau du 20 juillet.
Enfin, si la Bourse a perdu près de 13 % de sa valeur entre le 20 juillet et le 16 août, elle s’est reprise depuis, effaçant entièrement les pertes enregistrées les deux premières semaines d’août. A l’instar des autres pays d’Europe de l’Est jugés vulnérables (comme la Hongrie et la Roumanie), les corrections subies par les marchés financiers turcs durant l’été sont donc restées mineures