27/04/2010
Comme en Malaisie, le durcissement de la politique monétaire en Inde est intervenu plus rapidement que dans la plupart des pays de la zone Asie émergente. L’inflation s’est maintenue sur des rythmes élevés en raison principalement mais pas uniquement de la hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques. Avec une reprise économique solide, la Banque centrale n’a plus à faire face au dilemme « croissance-inflation » et peut enfin s’attaquer à la lutte contre l’inflation et au rétablissement des conditions monétaires « normales ».
La progression des prix s’explique principalement par celle des prix des produits alimentaires et énergétiques de base.
L’accélération de l’inflation s’est désormais généralisée à l’ensemble des produits. Face au risque de surchauffe, la Banque centrale indienne a porté le taux de refinancement à 5,25% et le taux d’emprunt aux banques commerciales à 3,25%. Consciente qu’un durcissement monétaire ne saurait enrayer la hausse des prix alimentaires et énergétiques, la RBI a surtout cherché à ancrer les anticipations d’inflation, estimant que la hausse des prix de l’alimentation devrait se décélérer à partir de l’été avec une bonne récolte d’hiver attendue.