01/07/2009
Dans le contexte actuel d’emprunts publics à jet continu quel peut être l’intérêt d’un emprunt spécifique et à quoi peut-il bien servir ?
L’annonce d’un nouveau Grand Emprunt (c’était déjà le nom de l’emprunt de juin 1993 gagé sur les recettes de privatisation) peut laisser interrogatif.
La dette publique au sens de Maastricht s’établissait à 1414 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2009, soit environ 73% du PIB. En un an, de la fin du premier trimestre 2008 à la fin du premier trimestre 2009, elle a augmenté de 164 milliards d’euros.
Dans le contexte actuel d’emprunts publics à jet continu quel peut être l’intérêt d’un emprunt spécifique et à quoi peut-il bien servir ?
Dans une situation incertaine et récessive, il y a une logique économique à mobiliser une épargne abondante mais craintive pour soutenir l’investissement productif. Les politiques de soutien s’étaient
largement traduites par un transfert de dette privée vers de la dette publique. Il peut apparaître maintenant souhaitable de compléter le dispositif en compensant la baisse spontanée des investissements privés par des investissements «soutenus» par des financements publics.