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Le redressement de la compétitivité française se fait attendre

Tableau de bord de la compétitivité - mars 2014

06/03/2014

La Commission européenne a de nouveau souligné que la détérioration de la compétitivité française requiert une "surveillance particulière". Notre tableau de bord trimestriel confirme que les signes d’amélioration de la compétitivité à l’exportation de la France restent timides.

La compétitivité sous surveillance

La Commission européenne a publié le 5 mars 2014 le bilan approfondi des déséquilibres macroéconomiques pour 17 pays de l'UE. Elle juge que "la France continue de connaître des déséquilibres macroéconomiques requérant une surveillance particulière* (...) la détérioration de la balance commerciale et de la compétitivité, ainsi que les implications du fort endettement du secteur public justifient une attention maintenue."

La mise à jour de notre tableau de bord de la compétitivité confirme que les signes d’amélioration de la compétitivité à l’exportation de l’économie française restent très timides.

Léger recul des parts de marché fin 2013

La part des exportations françaises de biens et de services dans les exportations de la zone euro accuse une petite baisse au second semestre 2013. Cette part, qui était passée de 17,5% en 1998 à 12,9% fin 2010, s’était depuis stabilisée. Au second semestre 2013, elle s’est effritée à 12,7%.

La part des exportations françaises de marchandises est à son plus bas niveau historique.
Elle atteint 12,5% en moyenne sur l’année 2013, de même qu'en fin d’année. Elle était de 12,7% en moyenne en 2011 et en 2012. Cet effritement en fin d’année 2013 s’explique principalement par le repli des performances relatives sur les marchés hors zone euro. Le rapport des exportations françaises de marchandises aux exportations allemandes est passé en dessous de 40% tout au long du second semestre 2013.

Le déficit de la balance des paiements courants se réduit

Point positif,le solde déficitaire de la balance des paiements courants s’est réduit à hauteur de 1 point de PIB au 4° trimestre 2013 contre 2,2% en 2012 et 1,5% sur l’ensemble de l’année 2013. Il s'explique notamment par un recul du prix des importations de biens et services (-1% en 2013) supérieur à celui des exportations (-0,4%).

Au total, le rythme des pertes de parts de marché françaises vis-à-vis de l’ensemble de la zone euro a très sensiblement ralenti par rapport à la période 1999-2010. L’endiguement de ces pertes de parts de marché reste à confirmer. Leur redressement n’est pour l’heure qu’un espoir. La Commission reste donc en alerte.

*Sur le plan budgétaire, la France est avec la Slovénie, le seul pays à faire l’objet d’une recommandation spécifique dans le cadre de la procédure renforcée sur les déficits excessifs. Sur la base de ses dernières prévisions, la Commission estime qu'il existe "un risque significatif de ne pas atteindre l'effort budgétaire recommandé, à la fois pour 2013 et pour 2014."

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